7 ans ont passé depuis l’accès au pouvoir du Hamas aux éléctions legislatives palestiniennes de 2006. Ils avaient promis aux habitants de la bande de Gaza une vie meilleure. 7 ans plus tard, c’est l’heure du bilan : le Hamas a-t-il rempli son contrat ?
La population, priorité numéro 1 du Hamas ?
“Le Hamas va moderniser les villes, villages et reconstruire des infrastructures(…). Le Hamas attache une grande importance à l’éducation qui est la clé pour s’adapter aux innovations” – programme du hamas au lendemain des élections de 2006.
Où va réellement l’argent du Hamas? La grande majorité est investie au ministère de l’Intérieur qui finance les Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas responsable des tirs de milliers de missiles sur Israël.
Une fois son argent dépensé pour ses activités militaires et terroristes, il ne reste (presque) plus rien pour les autres ministères normalement gérés par le gouvernement. Qu’en est-il donc de la santé, l’éducation, le logement, les infrastructures ? Le Hamas compte sur l’aide internationale, notamment celle l’UNRWA ou des organisations humanitaires comme la Croix-Rouge.
Les droits des minorités protégés ?
“Toute personne issue d’une minorité sera protégée par son statut de citoyen”
Durant les sept dernières années, le Hamas a interdit les manifestations publiques et a fait la promotion des mouvements de masses de soutien au Hamas. Les sympathisants du Fatah, principal courant d’opposition, sont depuis 2007 harcelés, battus, et interdits. Selon un rapport d’Amnesty Internationale daté de 2009, le Hamas a mené une série d’assassinats, d’enlèvements, et de séances de tortures contre les opposants au régime. Ainsi, après son accès au pouvoir, le Hamas a exécuté par dizaines ses opposants allant jusqu’à les défenestrer. Sa lutte contre son frère ennemi du Fatah a coûté la vie à 600 Palestiniens, dont 118 en une semaine, au cours du mois de juin 2007 seulement.
D’autre minorités sont également en danger. Selon la loi de la Sharia, l’homosexualité est par exemple illégale. Les homosexuels s’exposent à Gaza à une peine allant jusqu’à dix ans de prison ferme. Le Hamas a même envisagé de durcir ses “sanctions”, en condamnant les homoxuels à la peine de mort.
Et les femmes dans tout ça ?
Pour les femmes, le Hamas s’était également engagé :
“Les droits des femmes seront garantis pour qu’elles puissent contribuer à la vie sociale, économique et politique du pays. Les associations féministes devraient être encouragées”
En plus du non-respect de ses promesses, des restrictions ont été imposées aux femmes de Gaza. Une femme de Gaza n’a aujourd’hui plus le droit de danser, de fumer en public ou de se rendre dans un salon de coiffure tenu par un homme.
Les livres. La presse.
“La liberté de pensée et d’expression, l’égalité des chances et la préservation des jeunes contre la corruption font partie de nos principales préoccupations”
Qu’entend le Hamas par “liberté d’expression” ? La plupart des livres allant à l’encontre de son idéologie et de sa politique ont été supprimés. Le 11 janvier 2011, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a exhorté le Hamas de lever l’interdiction de livres et de journaux jugés “immoraux” par l’organisation terroriste. “Alors que les peuples du Moyen-Orient se battent pour plus de libertés, le Hamas a décidé de contrôler les lectures des habitants de Gaza. Livres et journaux ne devraient pas être interdits”, a déclaré Sarah Leah Whitson, directeur de HRW au moyen orient.
Mardi dernier, plusieurs journalistes ont été arrêtés à leur domicile au petit matin par les forces de sécurité du Hamas. Bien qu’aucune raison officielle n’ait été publiée par le Hamas, la plupart des journalistes mis en détention sont affiliés au Fatah. Cet incident fait suite à une série d’actions du Hamas pour limiter la liberté de la presse et intimider les journalistes en poste dans la bande de Gaza
Alors, le Hamas a-t-il rempli ses engagements ? En 2006, le gouvernement du Hamas a promis de construire de nouvelles infrastructures, d’investir dans l’éducation, de protéger les droits des minorités et d’assurer la liberté d’expression. Au lieu de cela, en 7 ans, le Hamas a éliminé ses opposants, investi son argent dans des infrastructures terroristes et reprimé l’opposition.
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La rédaction