Netanyahu à la frontière jordanienne
Il n’est pas courant de traiter de politique intérieure israélienne, mais l’info est trop belle pour ne pas la mentionner, même si elle n’aura que des implications lointaines sur la géopolitique européenne et mondiale, d’autant que les sursauts du monde arabe ne sont pas près de s’arrêter.
Le journal d’extrême gauche israélien Haaretz (chouchou et source d’inspiration du Monde et de Libération) titrait hier « Game Over, le centre gauche est en miettes » (Game Over. Center-left is a fragmented mess)
La faillite intellectuelle de la gauche israélienne est finalement à la hauteur de sa désintégration, six semaines avant les élections israéliennes. Même Haaretz, aujourd’hui lundi, pleurniche en déplorant que « la gauche est dans un sale état tandis que le bloc de droite n’a jamais aussi sain et en bonne santé ».
Un sondage récent a fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac de la gauche, indiquant que Netanyahu récolterait 71 sièges au parlement si l’élection avait lieu maintenant, contre 37 pour la gauche, ou 49 si on y ajoute les partis arabes.
Les israéliens se déplacent vers le nationalisme et la religion
Ceci confirme une tendance de fond qui s’opère dans la population israélienne, qui se déplace inexorablement du centre gauche vers le nationalisme et le camp religieux, ce qui ne manquera pas d’exacerber les animosités de la gauche journalistique, et, rêvons un peu, de décomplexer les nationalistes européens.
A Tel Aviv, traditionnellement très à gauche, une jeune femme expliquait après la parution du sondage catastrophique pour la gauche : « vous ne savez pas ce qui se passe dans la rue. Après que les missiles sont tombés sur Tel Aviv, même Tel Aviv s’est réveillé à la réalité »
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
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La rédaction