Tout à son grand œuvre de e-communication pour justifier son attaque contre le Hamas dans la bande de Gaza, l’armée israélienne s’est-elle réellement pris les pieds dans le tapis numérique ?
L’armée israëlienne utilise depuis mercredi 14 novembre tous les réseaux sociaux pour communiquer, en temps réel, ses informations sur l’offensive contre le Hamas à Gaza. Une utilisation intensive de Twitter, Facebook et autres Tumblr qui ne va pas sans poser de problèmes.
C’est une première. Jamais dans l’histoire militaire moderne une armée n’avait autant joué la carte 2.0. pour communiquer sur une opération en cours que l’Israël Defense Force (IDF), l’armée de l’État hébreu.
C’est une première. Jamais dans l’histoire militaire moderne une armée n’avait autant joué la carte 2.0. pour communiquer sur une opération en cours que l’Israël Defense Force (IDF), l’armée de l’État hébreu.
Israël ne s’est pas contentée de tuer, mercredi, le chef militaire du Hamas à Gaza, Ahmed al-Jaabari. L’armée israélienne a posté dans la foulée, sur YouTube, la vidéo de l’attaque qui, d’après elle, a coûté la vie au dignitaire du parti islamiste palestinien.
L’État hébreu n’a pas seulement lancé sa plus vaste offensive à Gaza depuis trois ans, il l’a annoncée sur Twitter. À 16 heures (heure française), on pouvait lire sur le compte officiel de l’IDF que l’armée israélienne entamait “une vaste campagne contre des sites et des responsables d’activités terroristes dans la bande de Gaza, visant notamment des cibles du Hamas et du Jihad islamique [un autre groupe islamiste actif dans la bande de Gaza, NDLR]”.
L’État hébreu n’a pas seulement lancé sa plus vaste offensive à Gaza depuis trois ans, il l’a annoncée sur Twitter. À 16 heures (heure française), on pouvait lire sur le compte officiel de l’IDF que l’armée israélienne entamait “une vaste campagne contre des sites et des responsables d’activités terroristes dans la bande de Gaza, visant notamment des cibles du Hamas et du Jihad islamique [un autre groupe islamiste actif dans la bande de Gaza, NDLR]”.
Depuis lors, ce compte s’est transformé en veritable “liveblog” de l’offensive israélienne. C’est par ce canal que les militaires ont rendu publique la mort de Ahmed al-Jaabari et qu’ils postent des informations en temps réel sur l’avancée des opérations. @IDFSpokesperson y a aussi lancé un avertissement au Hamas, recommandant qu’aucun “de leurs membres ne se montrent dans les jours à venir”.
#PillarofDefense vs #GazaUnderAttack
Très au fait des us et coutumes du célèbre service de microblogging, Tsahal a, dès le départ, fait un usage intensif de hashtag (mots-clé sur Twitter) tels que #PillarofDefense (« Pilier de défense », le nom officiel de l’opération militaire), #Hamas ou #Gaza. Autant de termes qui se sont rapidement retrouvés parmi les plus recherchés sur Twitter.
Mais l’armée israélienne a déployé un arsenal de communication 2.0. bien plus vaste. Outre Twitter, Tsahal met régulièrement à jour un blog Tumblr, sa page Facebook et ne manque pas une occasion de nourrir son compte Flickr d’images capturées par ses forces durant l’offensive.
Face à cette machine bien huilée, le Hamas a très vite tenté de réagir. Le compte Twitter des brigades Ezzedine al-Qassam - le bras armé du parti islamiste – essaie d’imposer son propre hashtag #GazaUnderAttack. Elles répondent aussi directement aux tweets de l’IDF. “@IDFspokesperson Nos mains bénies sauront atteindre vos dirigeants et soldats où qu’ils se trouvent (vous avez ouvert les portes de l’enfer au dessus de vos têtes)”, pouvait-on ainsi lire sur leur compte peu après le début des hostilités.
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La rédaction