Le président tunisien, Moncef Marzouki, a affirmé que l’intervention militaire au Mali ne devait être envisagée qu’en "dernier et ultime recours", en soulignant être en phase avec la position de l’Algérie sur la question malienne.
"Nous accordons une importance particulière à nos relations avec l’Algérie, et je peux vous dire qu’elles n’ont jamais été aussi bonnes. Nous sommes en phase même sur les questions internationales, comme c’est le cas pour le Mali", a déclaré M. Marzouki dans un entretien au quotidien Liberté paru dimanche.
"Nous partageons la position de l’Algérie et l’intervention militaire ne doit être envisagée qu’en dernier et ultime recours", a-t-il souligné.
Depuis le début de la crise malienne déclenchée par un coup d’Etat militaire le 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré, suivi de la prise de contrôle du nord du pays par des groupes armés, l’Algérie à toujours prôné le dialogue pour débloquer la situation.
Alger a souligné à plusieurs reprises que la solution à la crise devait venir des Maliens eux-mêmes, les seuls habilités à décider de l’avenir de leur pays.
Concernant l’Union du Maghreb arabe (UMA), le président tunisien a exprimé son "indignation" face à l’absence du Maghreb dans la géostratégie mondiale, en qualifiant cette situation d’"anomalie".
Il a estimé que "les blocages sont beaucoup plus psychologiques que réels", en soulignant la nécessité de les surmonter.Sur le plan sécuritaire, le chef de l’Etat tunisien a indiqué être d’accord avec l’Algérie sur "la nécessité défendre l’espace maghrébin contre le terrorisme".
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