Deux études indépendantes ont montré que si l'on arrête de fumer avant 40 ans environ, les risques de maladies et de décès liés au tabac redeviennent proches de ceux des non-fumeurs, c'est-à-dire quasi nuls.
Le rôle du tabac dans de nombreuses maladies, cancer, maladies cardio-vasculaires, et ses conséquences sur le risque de décès, n’est plus vraiment nié, mais l’arrêt de la consommation est trop rare, notamment chez les jeunes qui n’ont pas été frappés par ces maladies. Ils estiment souvent « qu’ils ont le temps », ou à l’inverse que « le mal est déjà fait », bref qu’il est trop tôt, ou trop tard, pour arrêter.
Existe-t-il des données qui permettent de mesurer la persistance ou la diminution du risque chez un ancien fumeur ?
On sait déjà que le risque d’infarctus diminue nettement en quelques années après l’arrêt du tabac, mais que cela est moins vrai pour le risque de cancer, notamment pulmonaire, risque qui paraît lié au nombre total de cigarettes fumées depuis le début de la consommation (ce que l’on appelle le nombre de paquets/année, c’est-à-dire que 1 paquet/année égale 365 paquets de 20 cigarettes).
Mais on manquait d’études contrôlées, donc prospectives, de grande ampleur, comparant les taux de mortalité chez les fumeurs, anciens ou toujours actifs, et les non-fumeurs.
La revue Le Lancet vient d’apporter une réponse, chez plus d’un million de femmes britanniques.
Les femmes ont été longtemps moins fumeuses que les hommes, mais tout a changé, notamment chez les jeunes filles et les jeunes femmes, et les statistiques en montrent les conséquences, dans un domaine où il n’était certainement pas urgent de rattraper les hommes…
Les femmes nées dans les années 40 au Royaume Uni ou aux Etats Unis ont constitué la première génération au sein de laquelle un grand nombre d’entre elles ont fumé tout au long de leur vie d’adulte. Ce n’est donc qu’au 21ème siècle que l’on peut mesurer les conséquences d’une consommation au long cours et d’un arrêt prolongé de celle-ci.
Plus d’un million de femmes britanniques, d’âge moyen de 55 ans, ont été recrutées entre 1996 et 2001, puis ont fait l’objet d’une enquête postale 3 et 8 ans plus tard, parallèlement à l’étude des registres de mortalité.
Le nombre de fumeuses, d’anciennes fumeuses, le nombre de cigarettes, l’âge au moment de l’arrêt éventuel ont été répertoriés. Ces catégories ont été comparées à des groupes similaires de non fumeuses, et mises en parallèle avec la mortalité depuis le début de l’étude.
Les résultats confirment le risque de mort plus précoce des fumeuses : le taux de mortalité 12 ans après le début de l’étude était chez elles 3 fois plus élevé que chez les non fumeuses., et encore 2 fois plus élevé si le nombre de cigarettes fumées était de moins de 10 par jour.
S’agissait-il surtout de morts par cancer ?
Bien sûr le risque de mort par cancer du poumon était 20 fois plus élevé, mais, sur les 30 causes principales de décès, 23 étaient plus fréquentes chez les fumeuses.
Deux tiers de tous les décès des femmes britanniques de 50, 60 et 70 ans sont dûs au tabac, on estime que les fumeuses perdent au moins 10 ans de vie en moyenne.
Mais l’arrêt du tabac a-t-il eu des conséquences positives mesurables ?
Oui, chez celles qui avaient définitivement arrêté de fumer entre 25 et 34 ans, le risque de mortalité toutes causes confondues était ramené au niveau des non fumeuses, restant très légèrement supérieur pour le cancer du poumon. Entre 35 et 44 ans, le bénéfice de l’arrêt est un peu moins spectaculaire, mais réel.
Le message, alarmiste à juste titre, est que continuer à fumer après 40 ans multiplie par 10 le risque de maladie et de mort prématurée.
Mais le message encourageant porté par une telle étude est qu’arrêter avant 40 ans évite plus de 90% de la surmortalité liée au tabagisme, et l’arrêt avant 30 ans en évite plus de 97%.
Le rôle du tabac dans de nombreuses maladies, cancer, maladies cardio-vasculaires, et ses conséquences sur le risque de décès, n’est plus vraiment nié, mais l’arrêt de la consommation est trop rare, notamment chez les jeunes qui n’ont pas été frappés par ces maladies. Ils estiment souvent « qu’ils ont le temps », ou à l’inverse que « le mal est déjà fait », bref qu’il est trop tôt, ou trop tard, pour arrêter.
Existe-t-il des données qui permettent de mesurer la persistance ou la diminution du risque chez un ancien fumeur ?
On sait déjà que le risque d’infarctus diminue nettement en quelques années après l’arrêt du tabac, mais que cela est moins vrai pour le risque de cancer, notamment pulmonaire, risque qui paraît lié au nombre total de cigarettes fumées depuis le début de la consommation (ce que l’on appelle le nombre de paquets/année, c’est-à-dire que 1 paquet/année égale 365 paquets de 20 cigarettes).
Mais on manquait d’études contrôlées, donc prospectives, de grande ampleur, comparant les taux de mortalité chez les fumeurs, anciens ou toujours actifs, et les non-fumeurs.
La revue Le Lancet vient d’apporter une réponse, chez plus d’un million de femmes britanniques.
Les femmes ont été longtemps moins fumeuses que les hommes, mais tout a changé, notamment chez les jeunes filles et les jeunes femmes, et les statistiques en montrent les conséquences, dans un domaine où il n’était certainement pas urgent de rattraper les hommes…
Les femmes nées dans les années 40 au Royaume Uni ou aux Etats Unis ont constitué la première génération au sein de laquelle un grand nombre d’entre elles ont fumé tout au long de leur vie d’adulte. Ce n’est donc qu’au 21ème siècle que l’on peut mesurer les conséquences d’une consommation au long cours et d’un arrêt prolongé de celle-ci.
Plus d’un million de femmes britanniques, d’âge moyen de 55 ans, ont été recrutées entre 1996 et 2001, puis ont fait l’objet d’une enquête postale 3 et 8 ans plus tard, parallèlement à l’étude des registres de mortalité.
Le nombre de fumeuses, d’anciennes fumeuses, le nombre de cigarettes, l’âge au moment de l’arrêt éventuel ont été répertoriés. Ces catégories ont été comparées à des groupes similaires de non fumeuses, et mises en parallèle avec la mortalité depuis le début de l’étude.
Les résultats confirment le risque de mort plus précoce des fumeuses : le taux de mortalité 12 ans après le début de l’étude était chez elles 3 fois plus élevé que chez les non fumeuses., et encore 2 fois plus élevé si le nombre de cigarettes fumées était de moins de 10 par jour.
S’agissait-il surtout de morts par cancer ?
Bien sûr le risque de mort par cancer du poumon était 20 fois plus élevé, mais, sur les 30 causes principales de décès, 23 étaient plus fréquentes chez les fumeuses.
Deux tiers de tous les décès des femmes britanniques de 50, 60 et 70 ans sont dûs au tabac, on estime que les fumeuses perdent au moins 10 ans de vie en moyenne.
Mais l’arrêt du tabac a-t-il eu des conséquences positives mesurables ?
Oui, chez celles qui avaient définitivement arrêté de fumer entre 25 et 34 ans, le risque de mortalité toutes causes confondues était ramené au niveau des non fumeuses, restant très légèrement supérieur pour le cancer du poumon. Entre 35 et 44 ans, le bénéfice de l’arrêt est un peu moins spectaculaire, mais réel.
Le message, alarmiste à juste titre, est que continuer à fumer après 40 ans multiplie par 10 le risque de maladie et de mort prématurée.
Mais le message encourageant porté par une telle étude est qu’arrêter avant 40 ans évite plus de 90% de la surmortalité liée au tabagisme, et l’arrêt avant 30 ans en évite plus de 97%.
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La rédaction