La famille Al Assad tout autant que son chef de clan, Bachar, traverse une mauvaise passe, c’est peu de le dire. Tout autant que le pouvoir, gage de l’impunité de leurs crimes, Bachar et sa tribu ont à perdre les milliards de dollars volés à leur peuple au cours de 40 ans de pouvoir sans partage.
L’histoire récente nous montre que les dictateurs arabes avaient tous su gérer au mieux leurs intérêts financiers et ceux de leurs famille et amis. Ben Ali avait fait de sa belle-famille un point de péage obligé pour tout projet crédible développé en Tunisie et Moubarak et Khadafi considéraient, pour l’un qu’il était le principal propriétaire des ressources de l’Egypte, et pour l’autre l’intermédiaire seul habilité pour la vente du pétrole et du gaz libyens.
Il faut dire que nul ne s’élevait alors pour objecter quelque clause de conscience, ou seulement même faire remarquer que le strict minimum de morale n’était plus assuré.
C’était le temps où les gouvernements européens considéraient que tout cela n’était pas bien grave, que ce Monsieur Assad pouvait bien être l’invité d’honneur d’un 14-Juillet ou que ce brave Mouammar, concubines et chameaux compris, pouvait planter sa tente sur les Champs Elysées pour peu qu’il nous promette d’acheter quelques avions.
Mais voilà, tout passe, tout lasse et tout finit par de la casse, et de la casse il y en a eu, et il y en a encore en Syrie où Bachar s’emploie à occire avec obstination tout ce qui lui semble être une amorce de contestation à son égard.
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L’histoire récente nous montre que les dictateurs arabes avaient tous su gérer au mieux leurs intérêts financiers et ceux de leurs famille et amis. Ben Ali avait fait de sa belle-famille un point de péage obligé pour tout projet crédible développé en Tunisie et Moubarak et Khadafi considéraient, pour l’un qu’il était le principal propriétaire des ressources de l’Egypte, et pour l’autre l’intermédiaire seul habilité pour la vente du pétrole et du gaz libyens.
Il faut dire que nul ne s’élevait alors pour objecter quelque clause de conscience, ou seulement même faire remarquer que le strict minimum de morale n’était plus assuré.
C’était le temps où les gouvernements européens considéraient que tout cela n’était pas bien grave, que ce Monsieur Assad pouvait bien être l’invité d’honneur d’un 14-Juillet ou que ce brave Mouammar, concubines et chameaux compris, pouvait planter sa tente sur les Champs Elysées pour peu qu’il nous promette d’acheter quelques avions.
Mais voilà, tout passe, tout lasse et tout finit par de la casse, et de la casse il y en a eu, et il y en a encore en Syrie où Bachar s’emploie à occire avec obstination tout ce qui lui semble être une amorce de contestation à son égard.
En Lybie, casse il y eut pour Kadhafi et sa famille et le résultat de sa traque fut sa mort et le recensement de ses biens tant dans son pays qu’à l’étranger. De même pour les biens de Ben Ali et de Moubarak, dont l’évaluation s’élève dans les deux cas à plusieurs milliards de dollars.
En Europe, on prit des allures de vierges effarouchées devant ces « révélations » de corruption. Il y eut bien quelques dirigeants politiques soupçonnés d’avoir reçu des subsides de ces satrapes, mais on n’en fit guère de bruit.
Il fallait voir ces dirigeants européens jurant sur l’honneur, dans un élan et une unanimité qui leur sont peu coutumiers, vilipender ces dictateurs corrompus après avoir si souvent mangé à leur table.
Il semble même que certains de ces tyrans, croyant aux embrassades de situation, aient pensé que leur cher argent serait en sécurité, sous forme d’investissements dans nos exemplaires démocraties.
Prenons le cas de Bachar, qui est le plus meurtrier en ce moment. Bachar aime la France, et la France aime l’argent de Bachar : ils avaient donc tout pour s’entendre, et ils s’entendirent à merveille…
Bachar considéra que la France était un investissement sûr pour lui. En homme organisé, il demanda donc à la fille de Rifaat el Assad, son oncle, Sabla el Assad, de s’installer comme avocate à Paris, au 100 avenue du Président Kennedy dans le 16ème arrondissement, elle y est d’ailleurs joignable au 01.55.74.73.4- : comme nous le verrons plus loin, le choix de l’adresse n’est pas neutre.
Le frère de Sabla, Siwaar el Assad, lui, a choisi la littérature, et se prétend romancier à Londres. Nous remercions à cette occasion les Anglais de nous avoir délestés d’une partie de la famille, mais tout romancier qu’il dit être, il n’en est pas moins homme d’affaires puisque j’ai été en mesure de remonter à ce jour dix biens immobiliers en toute propriété lui appartenant, ce qui est extrêmement rare à Londres. Je serais impatient qu’il m’en apporte le démenti.
Qui a dit que l’écriture ne rapportait pas ? Surtout au pays d’Harry Potter…
Revenons sur Rifaat Al Assad, qui n’est pas le plus sympathique de la famille mais de loin le plus remuant. Il commença par tenir un rôle majeur dans la prise du pouvoir en 1970, il crut bon en 1982 de commettre sur l’ordre d’Hafez le massacre de Hama sur la population syrienne de ce village, puis non repu de cela, il se voyait en successeur de Hafez mais dut prendre l’exil après une tentative de coup d’état avortée contre Hafez dans les années 80. Il conserva bon gré mal gré son poste de vice-président de la Syrie jusqu’en 1998, ce qui fait de lui un des principaux bénéficiaires de la mise en coupe réglée systématique du pays au détriment du peuple syrien.
Rifaat, qui ne connaît que trop bien les penchants criminels de sa famille, préfère vivre un exil prudent sous l’aile protectrice du roi d’Arabie, qui en l’occurrence est aussi un peu le roi de France et le roi d’Angleterre puisqu’il empêche systématiquement toute ouverture d’enquêtes sur son protégé.
Toujours est-il que Rifaat dispose de biens immobiliers conséquents en France, dont on se demande le mode de financement puisqu’à ce jour, ce monsieur ne déclare aucune profession.
Ainsi, le peuple syrien sera heureux d’apprendre que Rifaat possède 42 appartements Quai André Citroën dans le 15ème arrondissement de Paris, et 40 appartements (sans doute un clin d’œil aux 40 voleurs) Avenue du Président Kennedy dans le 16ème ; et en guise de cerise sur le gâteau, je vous donne une adresse pour que vous puissiez voir par vous-même à quoi ressemble un appartement acheté avec le sang des morts : 101 avenue du Président Kennedy 75016 Paris au rez de chaussée.
Cela étant, tout ça ne veut pas dire que notre homme habite à ces adresses, un peu communes à son goût. Lui préfèrera sa résidence habituelle au 38 avenue Foch 75016 Paris ou même son « petit » pied à terre parisien au 13 Avenue de Lamballe 75016 Paris. Au rythme des spoliations permettant l’acquisition de ces somptueuses demeures, je crains qu’il ne finisse dépecé comme la princesse de la rue qu’il habite.
Pour l’instant Rifaat se repose, et quand il se repose il le fait au Haras de Saint Jacques qu’il a acheté à l’Aga Khan, une « petite » propriété de 45 hectares pas loin de Paris, où il peut à loisir contempler ses pur-sang, tout cela géré de main de maître par Fatiha el Assad. Alors si l’envie vous prend de faire une petite balade à cheval, vous pourrez toujours l’appeler au 09.54.32.47.3-, mais je vous en prie, pas de ma part.
Tout ça fait beaucoup de travail et de papiers, donc Rifaat, en homme d’affaire avisé, a pris un avocat chargé de liquider tout ça avant qu’on lui demande avec quel argent il l’a payé, et c’est Maître Philippe Valère-Ohana, 89 rue de Monceau 75008 Paris, qui s’en charge, auquel vous pourrez demander, si vous êtes intéressé, quelques prix d’appartements au 01.42.88.83.53.
Pour Rifaat j’ai aussi un numéro mais franchement, ça répond pas souvent et en plus c’est un portable syrien, ça coûte super cher…
Rifaat a une mauvaise habitude : on ne sait jamais où le trouver. Dans sa résidence officielle à Mayfair à Londres, Avenue Foch à Paris, dans son haras ou même dans l’une de ses 4 villas à Marbella ? Un vrai jeu de piste.
Ce qui me rassure dans tout cela, c’est que la France, la patrie des Droits de l’Homme, l’incorruptible France héritière de Robespierre et De Gaulle, la France qui a créé la commission des « biens mal acquis » afin de rendre à leur peuple les sommes volées par les dictateurs de tous poils, la France, donc, va faire honneur à sa réputation et va d’un revers de la main balayer 40 années de spoliations, de meurtres, de vols, d’arbitraire, en confisquant le produit de ces rapines et les rendre à leur propriétaire légitime, le peuple syrien.
A moins qu’un général de l’armée syrienne ait officiellement les moyens d’acheter un patrimoine immobilier de plusieurs centaines de million d’euros, ou que le roi Fahd d’Arabie étende son voile protecteur jusqu’au-dessus de nos prétoires et accorde l’immunité extraterritoriale aux vassaux que nous sommes en train de devenir pour les monarchies autocrates du golfe arabique.
Par Serge Salfati - découvrez son blog – JSSNews
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