La banquise arctique pourrait complètement disparaître d'ici à quatre ans
-->
La fonte de la banquise arctique s'accélère au point qu'elle pourrait avoirtotalement disparu
-->
La fonte de la banquise arctique s'accélère au point qu'elle pourrait avoirtotalement disparu
en été d'ici à quatre ans. C'est la mise en garde de l'un des plus grands spécialistes du sujet, Peter Wadhams, dans le Guardian, lundi 17 septembre, alors que la superficie des glaces de mer de l'hémisphère
Nord estsur le point d'atteindre son plus bas historique.
Wadhams, qui dirige le département de physique de l'océan polaire à l'université de Cambridge, en Angleterre, a passé de nombreuses années à recueillir des données sur l'épaisseur de la glace grâce aux mesures de sous-marins parcourant l'océan Arctique. Il avait prédit l'effondrement des glaces de mer au cours de
l'été 2007, lorsque le précédent record de fonte a été atteint, à 4,17 millions de kilomètres carrés.
l'été 2007, lorsque le précédent record de fonte a été atteint, à 4,17 millions de kilomètres carrés.
Cette année, le retrait des glaces s'annonce bien plus important : la banquise Arctique – la zone de
l'océan où au moins 15 % de la surface est glacée – ne s'étend pour l'instant plus que sur 3,3 millions de km2 et elle continue de reculer, comme le
montre le suivi quotidien du National Snow and Ice Data Center(NSIDC) américain.
l'océan où au moins 15 % de la surface est glacée – ne s'étend pour l'instant plus que sur 3,3 millions de km2 et elle continue de reculer, comme le
montre le suivi quotidien du National Snow and Ice Data Center(NSIDC) américain.
La surface des glaces de mer se situe bien en-deçà de la moyenne relevée entre 1979 (date des premiers relevés
satellites) et 2000, qui s'établissait autour de 6,5 millions de km2.
satellites) et 2000, qui s'établissait autour de 6,5 millions de km2.
Au-delà de la superficie, la banquise se rétrécit aussi en volume : "Les mesures effectuées par les
sous-marins montrent que la glace a perdu 40 % de son épaisseur depuis les années 1980", livre Peter Wadhams.
sous-marins montrent que la glace a perdu 40 % de son épaisseur depuis les années 1980", livre Peter Wadhams.
"UNE CATASTROPHE MONDIALE" en 2015 OU 2016
"Du fait du réchauffement du climat, la fonte de la glace au cours de l'été dépasse sa
reconstitution l'hiver, explique-t-il au quotidien britannique. Au début, ce recul de la glace de mer se faisait à un rythme suggérant que la banquise tiendrait encore
cinquante ans ou plus. Mais depuis quelques années, le recul s'est accéléré. On se dirige vers un effondrement, qui devraitsurvenir en
2015 ou 2016, et qui verra l'Arctique libre de glace durant les mois d'août et de septembre. C'est une catastrophe mondiale."
reconstitution l'hiver, explique-t-il au quotidien britannique. Au début, ce recul de la glace de mer se faisait à un rythme suggérant que la banquise tiendrait encore
cinquante ans ou plus. Mais depuis quelques années, le recul s'est accéléré. On se dirige vers un effondrement, qui devraitsurvenir en
2015 ou 2016, et qui verra l'Arctique libre de glace durant les mois d'août et de septembre. C'est une catastrophe mondiale."
Peter Wadhams appelle alors à "des mesures urgentes" pour limiterl'augmentation des températures. "Nous ne pouvons plus prétendre fairequelque chose
contre le changement climatique dans quelques décennies. Il est non seulement urgent de réduire les émissions de CO2, mais aussi d'examiner d'autres façons de ralentir le réchauffement, en développant notamment diverses méthodes de géo-ingéniérie", lance-t-il.
contre le changement climatique dans quelques décennies. Il est non seulement urgent de réduire les émissions de CO2, mais aussi d'examiner d'autres façons de ralentir le réchauffement, en développant notamment diverses méthodes de géo-ingéniérie", lance-t-il.
Le scientifique de Cambridge n'est pas le seul à livrer des
projections pessimistes. "Si la tendance actuelle se poursuit, nous pensons que l'océan Arctique pourrait être presque libre de glace, à la fin de l'été, dès l'année 2016, plus ou moins
trois ans", estimait dans Le Monde, en septembre dernier, l'océanographe Wieslaw Maslowski,
professeur à la Naval Postgraduate School de
Monterey (Californie). Soit bien loin de l'estimation du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), en 2007, qui tablait sur 2080
environ.
projections pessimistes. "Si la tendance actuelle se poursuit, nous pensons que l'océan Arctique pourrait être presque libre de glace, à la fin de l'été, dès l'année 2016, plus ou moins
trois ans", estimait dans Le Monde, en septembre dernier, l'océanographe Wieslaw Maslowski,
professeur à la Naval Postgraduate School de
Monterey (Californie). Soit bien loin de l'estimation du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), en 2007, qui tablait sur 2080
environ.
Lire : La fonte estivale de la banquise arctique
renforce le pessimisme des chercheurs (édition Abonnés)
renforce le pessimisme des chercheurs (édition Abonnés)
Si la fonte de la banquise n'a pas de conséquence sur le niveau de la mer, elle entraîne toutefois des effets
néfastes sur le climat. Elle est ainsi à l'origine de modification des courants océaniques et atmosphériques, ainsi que d'unrelargage accru de pesticides et autres polluants organiques persistants
dans l'atmosphère, qui vont renforcer le réchauffement climatique. Dans le même temps, elle attise les convoitises des Etats
limitrophes et des grandes compagnies pétrolières, qui y voient une aubaine pour exploiter les immenses ressources en hydrocarbures que le Grand Nord renfermerait, menaçant l'un des derniers sanctuaires encore vierges de la planète.
néfastes sur le climat. Elle est ainsi à l'origine de modification des courants océaniques et atmosphériques, ainsi que d'unrelargage accru de pesticides et autres polluants organiques persistants
dans l'atmosphère, qui vont renforcer le réchauffement climatique. Dans le même temps, elle attise les convoitises des Etats
limitrophes et des grandes compagnies pétrolières, qui y voient une aubaine pour exploiter les immenses ressources en hydrocarbures que le Grand Nord renfermerait, menaçant l'un des derniers sanctuaires encore vierges de la planète.
Source: Le Monde
Ce réchauffement, nous l'avons provoqué par notre trop grand nombre : la Terre ne peut supporter autant d'êtres humains énergivores. Seule la maîtrise de la natalité pourrait permettre de sauver ce qui peut encore l'être : aurons nous le courage de lancer ce grand chantier ? C'est du moins le défi que s'est lancé le collectif Démographie Responsable.
RépondreSupprimerhttp://www.demographie-responsable.org/