Déjà en pleine crise politique depuis une semaine et la décision unilatérale de L’islamiste Hamadi Jbèli ,chef du gouvernement provisoire ,d’extrader l’ex-premier ministre Al-Baghdadi al-Mahmoudi en Libye, la coalition ( Ennahdha,CPR et Ettakattol ) au pouvoir en Tunisie doit faire face au départ d’un de ses ministres. Mohamed Abbou, ministre de la Réforme administrative, issu du parti du président Moncef Marzougui, le CPR, claque la porte huit mois après y avoir fait son entrée. Il dénonce l’attitude du chef du gouvernement.
C’est un départ qui fragilise encore plus la Troïka. Le ministre de la Réforme administrative, proche de Marzougui, également secrétaire général de son parti, le CPR ( Congrès pour la République ), quitte le gouvernement pour se redorer l’image.
Mohamed Abbou après avoir défendu ,bec et ongles, la ligne d’Ennahdha change de cap et se dit lassé du peu de place que le l’islamiste Hamadi Jbèli veut bien lui concéder dans sa lutte contre la corruption. Et pourtant, explique-t-il, « ces dossiers de corruption sont nombreux, mais sans prérogatives, je ne peux pas travailler ».
Officiellement, pas de lien avec l’affaire Mahmoudi dans laquelle Mohamed Abbou avait d’abord donné raison au gouvernement avant de soutenir le président. Pour autant, ancien militant des droits de l’homme, emprisonné puis libéré sous Ben Ali, dénonce lui aussi la tentation d’Ennahda d’accaparer l’essentiel du pouvoir, tout comme le président.
Un président provisoire « bidoun salaahiet » ,déjà affaibli par l’extradition de l’ex-Premier ministre libyen sans son accord. En quelques jours à peine, Moncef Marzougui perd ainsi un second membre de son cercle rapproché. Jeudi, c’était son conseiller en communication qui démissionnait peu après l’annulation à la dernière minute de son allocution télévisée. Sur son blog, Ayoub Massaoudi expliquait son départ par un texte intitulé : « Je suis enfin libre ».
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La rédaction