Andrey Pshenichnikov, l'israélien qui essaie de se débarrasser de sa citoyenneté:
"Andrey Pshenichnikov, l'israélien qui a refusé le sionisme.
Andrey Pshenichnikov , un ancien soldat israélien s'apprête à rendre son passeport, pour aller vivre en Palestine soutenir ceux qu'il considère comme les « victimes du sionisme ». Récit d'un parcours pas comme les autres.
A 24 ans, Andrey a déjà connu plusieurs vies. Né en URSS, dans l'actuel Tadjikistan, sa famille de colons russes choisit, face à l'adversité et à l'extrême pauvreté de la région, de partir en 2001. Leur destination sera Israël, ou il sera reçu, scolarisé, puis naturalisé. Andrey, à l'aube de ses 18 ans, doit comme tout autre jeune Israélien, effectuer son service militaire. Cependant, à ses yeux de jeune adulte, la situation du pays n'est pour lui pas acceptable. Et il n'y va pas par quatre chemins : « Je suis antisioniste depuis que je comprends ce que cela veut dire ».
Bon gré mal gré, il part dans la région de Tel-Aviv, où il est affecté aux « Signal Corps », un service de l'armée dédié à l'informatique. Loin de mettre ses opinions de côté, il ne cherche qu'à s'en aller. « Je me suis tout de suite déclaré pro-palestinien. Dans ces cas-là, l'armée pratique une grande politique de l'ignorance : je me suis peu à peu retrouvé très isolé ». La dernière année de son service sera même marquée par une évaluation psychiatrique, où il sera considéré comme potentiellement dangereux pour Israël. « Je ne faisais pas partie de ce monde. Les derniers mois, je passais ma journée au travail, mais je vivais dans un village bédouin de la région ». Son engagement militaire terminé, Andrey choisit de vivre pleinement pour ses opinions. Il quitte les bédouins, pas assez radicaux à son goût, pour trouver du travail. Mais ce n'est là qu'un appui pour sa véritable occupation : « Je passais l'intégralité de mon temps libre avec des militants. Je me suis lié avec des opposants, j'ai participé à des manifestations ». Cet engagement, clair et net, n'est cependant pas suffisant à son goût. Il veut aller vivre en Palestine : il quitte donc son travail et part à Bethléem.
Là-bas, la difficulté est rapidement de mise. « J'étais israélien : personne ne voulait m'aider ». Malgré tout, le jeune homme persévère, et finit par trouver un travail dans un hôtel russe. Et si tout va bien durant quelque temps, les difficultés reviennent lorsque ses collègues locaux protestent contre l'arrivée d'un israélien. « Les employés ont fait pression. J'ai dû quitter mon travail ».
Déterminé à se faire accepter, Andrey trouve alors un point de chute parfait à ses yeux. Il est engagé dans un camp de réfugiés Palestinien, en tant qu'ouvrier de construction. Sa nationalité le rattrape une nouvelle fois. « J'étais isolé du camp. Les gens me voyaient toujours comme un israélien ». Les choses s'empirent lorsque un jour, des soldats israéliens viennent l'arrêter. « Je n'avais pas de permis de travail. Ils ont fouillé ma maison, et ils ont trouvé ma carte de soldat de Tsahal ». Les autorités ne s'arrêtent pas là. « Ils ont montré cette carte à tout mon entourage en Palestine, et m'ont fait passer pour un espion. Plus personne ne me faisait confiance ». Expulsé de Cisjordanie, sans travail, désabusé, il ne renonce toujours pas. A la première occasion, il retourne en Palestine. « Les gens du camp de réfugiés m'ont jeté des pierres. Et l'armée m'a vite retrouvé ». Mis dehors une nouvelle fois, Andrey reste une semaine en prison.
Il considère alors que c'est sa nationalité qui l'empêche de vivre aux côtés des Palestiniens comme il le souhaite, et cherche à s'en débarrasser afin d'aller cette fois à Gaza. « Je voulais partir à l'étranger, où il est plus facile de rejeter son passeport ». Avec l'argent de son travail, il s'en va alors à Barcelone, puis prend un car jusqu'à Paris.
Vendredi dernier, Andrey s'est rendu à l'ambassade d'Israël en France, afin d'engager une procédure de refus de nationalité. « Ils m'ont dit qu'il s'agit d'une procédure très longue, que j'avais besoin de l'autorisation de la France, et que cela prendrait au moins 6 mois ». Peu importe la durée, le russe est déterminé. « Tout ce que je veux, c'est rendre ce passeport, pour enfin vivre à Gaza, avec les Palestiniens opprimés ».
(Par l.H.)
PROTOSTAR MAGASINE
Ci-dessous, llies qui a rencontré Andrey, relate son parcours, sa prise de conscience des méfaits du sionisme alors qu'il sert dans l'armée israélienne, puis ses tentatives d'aller vivre parmi les Palestiniens.... ce qui ne parait guère possible tant qu'il a la citoyenneté israélienne. D'où sa volonté de s'en débarrasser le plus vite possible... ce qui n'est pas si simple !
"Andrey Pshenichnikov, l'israélien qui a refusé le sionisme.
Andrey Pshenichnikov , un ancien soldat israélien s'apprête à rendre son passeport, pour aller vivre en Palestine soutenir ceux qu'il considère comme les « victimes du sionisme ». Récit d'un parcours pas comme les autres.
A 24 ans, Andrey a déjà connu plusieurs vies. Né en URSS, dans l'actuel Tadjikistan, sa famille de colons russes choisit, face à l'adversité et à l'extrême pauvreté de la région, de partir en 2001. Leur destination sera Israël, ou il sera reçu, scolarisé, puis naturalisé. Andrey, à l'aube de ses 18 ans, doit comme tout autre jeune Israélien, effectuer son service militaire. Cependant, à ses yeux de jeune adulte, la situation du pays n'est pour lui pas acceptable. Et il n'y va pas par quatre chemins : « Je suis antisioniste depuis que je comprends ce que cela veut dire ».
Bon gré mal gré, il part dans la région de Tel-Aviv, où il est affecté aux « Signal Corps », un service de l'armée dédié à l'informatique. Loin de mettre ses opinions de côté, il ne cherche qu'à s'en aller. « Je me suis tout de suite déclaré pro-palestinien. Dans ces cas-là, l'armée pratique une grande politique de l'ignorance : je me suis peu à peu retrouvé très isolé ». La dernière année de son service sera même marquée par une évaluation psychiatrique, où il sera considéré comme potentiellement dangereux pour Israël. « Je ne faisais pas partie de ce monde. Les derniers mois, je passais ma journée au travail, mais je vivais dans un village bédouin de la région ». Son engagement militaire terminé, Andrey choisit de vivre pleinement pour ses opinions. Il quitte les bédouins, pas assez radicaux à son goût, pour trouver du travail. Mais ce n'est là qu'un appui pour sa véritable occupation : « Je passais l'intégralité de mon temps libre avec des militants. Je me suis lié avec des opposants, j'ai participé à des manifestations ». Cet engagement, clair et net, n'est cependant pas suffisant à son goût. Il veut aller vivre en Palestine : il quitte donc son travail et part à Bethléem.
Là-bas, la difficulté est rapidement de mise. « J'étais israélien : personne ne voulait m'aider ». Malgré tout, le jeune homme persévère, et finit par trouver un travail dans un hôtel russe. Et si tout va bien durant quelque temps, les difficultés reviennent lorsque ses collègues locaux protestent contre l'arrivée d'un israélien. « Les employés ont fait pression. J'ai dû quitter mon travail ».
Déterminé à se faire accepter, Andrey trouve alors un point de chute parfait à ses yeux. Il est engagé dans un camp de réfugiés Palestinien, en tant qu'ouvrier de construction. Sa nationalité le rattrape une nouvelle fois. « J'étais isolé du camp. Les gens me voyaient toujours comme un israélien ». Les choses s'empirent lorsque un jour, des soldats israéliens viennent l'arrêter. « Je n'avais pas de permis de travail. Ils ont fouillé ma maison, et ils ont trouvé ma carte de soldat de Tsahal ». Les autorités ne s'arrêtent pas là. « Ils ont montré cette carte à tout mon entourage en Palestine, et m'ont fait passer pour un espion. Plus personne ne me faisait confiance ». Expulsé de Cisjordanie, sans travail, désabusé, il ne renonce toujours pas. A la première occasion, il retourne en Palestine. « Les gens du camp de réfugiés m'ont jeté des pierres. Et l'armée m'a vite retrouvé ». Mis dehors une nouvelle fois, Andrey reste une semaine en prison.
Il considère alors que c'est sa nationalité qui l'empêche de vivre aux côtés des Palestiniens comme il le souhaite, et cherche à s'en débarrasser afin d'aller cette fois à Gaza. « Je voulais partir à l'étranger, où il est plus facile de rejeter son passeport ». Avec l'argent de son travail, il s'en va alors à Barcelone, puis prend un car jusqu'à Paris.
Vendredi dernier, Andrey s'est rendu à l'ambassade d'Israël en France, afin d'engager une procédure de refus de nationalité. « Ils m'ont dit qu'il s'agit d'une procédure très longue, que j'avais besoin de l'autorisation de la France, et que cela prendrait au moins 6 mois ». Peu importe la durée, le russe est déterminé. « Tout ce que je veux, c'est rendre ce passeport, pour enfin vivre à Gaza, avec les Palestiniens opprimés ».
(Par l.H.)
PROTOSTAR MAGASINE
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