Le président tunisien Moncef Marzouki s’est rendu mercredi à Djerba pour commémorer le 10ème anniversaire du carnage de la synagogue de la Ghriba, un geste symbolique important salué par la communauté juive tunisienne, alors que la situation des juifs, en Tunisie, est plus complexe qu’elle ne l’a jamais été au cours des 100 dernières années.
Il y a 10 ans, le 11 avril 2002, un Tunisien faisait exploser un camion citerne devant ce lieu de culte, la plus ancienne synagogue d’Afrique, assassinant 21 civils, dont 14 touristes allemands, cinq Tunisiens et deux Français.
L’attentat avait été revendiqué par Al-Qaïda.Le président Marzouki a assisté aujourd’hui à une cérémonie religieuse en compagnie de représentants de la communauté juive, avant de recevoir des familles de victimes.
L’oncle du kamikaze Nizar Nawar, Walid, a été condamné à 20 ans de prison pour complicité, peine confirmée en 2007. En France, un Allemand converti à l’islam, Christian Ganczarski a été condamné en 2009 à 18 ans de réclusion pour complicité dans l’attentat, et le frère du kamikaze à 12 ans de réclusion.
Par ailleurs, le président du Comité de la Ghriba, a annoncé il y a quelques jours que le pèlerinage aurait bien lieu cette année, les 09 et 10 mai 2012.
Perez Trabelsi espère faire de cette tradition l’occasion de soutenir l’activité hôtelière de Djerba et d’apporter une image de la réalité de l’île aux visiteurs qui craignent à tort, car mal informés et/ou pas assez rassurés, de se rendre dans cette destination.
La synagogue de la Ghriba est située dans le village d’Er Riadh sur l’île de Djerba. Elle est rattachée au rite séfarade. Tous les mois de mai, au 33e jour de la Pâque Juive, elle accueille des milliers de pèlerins, venus du monde entier, prier dans la synagogue.
Les habitants de l’île de Djerba de confession juive organisent tous les ans, lors d’une hilloula -grande fête- une cérémonie dans laquelle les femmes viennent particulièrement prier pour leur fertilité et celle de leurs descendants.
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La rédaction