Plus d'un tiers des élèves de 3ème a déjà fait l'expérience de l'ivresse alcoolique et, sur les mêmes bancs, l'immense majorité a bu au moins une fois. Plus inquiétant encore, en classe de 6ème, c'est à dire à l'âge de 11 ou 12 ans, près de 6 élèves sur 10 ont consommé au moins une fois de l'alcool, et près de 7% ont déjà été saoul. Ces chiffres traduisent la situation en 2010 et seraient stables, voire légèrement en repli, par rapport à la situation en 2006. Le constat émane d'une enquête réalisée par l'Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT).
Les données préliminaires d'une vaste enquête conduite par l'OFDT auprès de 11 638 collégiens français de 347 établissements au cours de l'année 2010 viennent confirmer un goût précoce et préoccupant pour l'alcool chez les enfants entrés dans l'adolescence. Comme le souligne Mickael Naasila, professeur à l'Université d'Amiens et directeur du groupe de recherche sur l'alcool et les pharmacodépendances (Grap) de l'Inserm, « on observe une grande banalisation de l'alcool à un âge très jeune, et le phénomène de binge drinking (beuverie) est parfois constaté ».
Certes, cette alcoolisation au collège n'a pas connu de hausse ces cinq dernières années. Il n'empêche, la stabilisation s'effectue à un niveau élevé : En 6ème six élèves sur dix (59,3%) déclarent avoir bu au moins une fois. En 3ème ils sont plus de huit sur dix (83,2%) dans ce cas. Et il n'est pas rarissime de voir certains d'entre eux pousser un coup d'accélérateur : 6,8% des élèves de 6ème ont déjà été saoul, et la proportion monte à 34% chez les élèves de 3ème. Pour le psychiatre Yann Le Strat, les perspectives ne sont pas au beau fixe : « Plus on commence tôt à consommer de l'alcool, plus on a de chance d'en devenir dépendant ».
De fait, la tentation des collégiens pour l'alcool est plus forte que pour d'autres drogues, comme le tabac ou le cannabis. Certes, 12,7% des élèves de 6ème ont expérimenté le tabac, ce que 51,8% des adolescents des bancs de la 3ème ont fait, mais une grande majorité des adolescents se détourne de l'usage quotidien de la cigarette : 1% des élèves de 6ème fume régulièrement à ce rythme, un chiffre qui ne dépasse pas 15,6% en dernière classe du collège. Pour ce qui est du cannabis, 4% des élèves de 6ème en ont fait l'expérience, un niveau qui monte à 23,9% en classe de 3ème.
Certes, cette alcoolisation au collège n'a pas connu de hausse ces cinq dernières années. Il n'empêche, la stabilisation s'effectue à un niveau élevé : En 6ème six élèves sur dix (59,3%) déclarent avoir bu au moins une fois. En 3ème ils sont plus de huit sur dix (83,2%) dans ce cas. Et il n'est pas rarissime de voir certains d'entre eux pousser un coup d'accélérateur : 6,8% des élèves de 6ème ont déjà été saoul, et la proportion monte à 34% chez les élèves de 3ème. Pour le psychiatre Yann Le Strat, les perspectives ne sont pas au beau fixe : « Plus on commence tôt à consommer de l'alcool, plus on a de chance d'en devenir dépendant ».
De fait, la tentation des collégiens pour l'alcool est plus forte que pour d'autres drogues, comme le tabac ou le cannabis. Certes, 12,7% des élèves de 6ème ont expérimenté le tabac, ce que 51,8% des adolescents des bancs de la 3ème ont fait, mais une grande majorité des adolescents se détourne de l'usage quotidien de la cigarette : 1% des élèves de 6ème fume régulièrement à ce rythme, un chiffre qui ne dépasse pas 15,6% en dernière classe du collège. Pour ce qui est du cannabis, 4% des élèves de 6ème en ont fait l'expérience, un niveau qui monte à 23,9% en classe de 3ème.
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La rédaction