A l’heure de l’été, ce numéro se consacre intégralement à dix figures qui ont marqué l’année écoulée, à travers le globe. Chacun de ces auteurs est évoqué sur une dizaine de pages, à travers des entretiens, des sélections de livres et les analyses de contributeurs universitaires, critiques, traducteurs ou écrivains invités par Le Magazine Littéraire à partager leur admiration.
Avec des contributions de Galia Ackerman, Corinne Atlan, Bernard Comment, Marie Darrieussecq, Gilbert Gatore, Valentine Goby, Georges-Arthur Goldschmidt, Liana Levi, Diane de Margerie, Christine Montalbetti, Maurice Olender, Zakhar Prilepine, Lionel Richard, Josyane Savigneau, Morgan Sportès...
Italie - Milena Agus : La sorcière bien aimée
Triomphalement révélée il y a cinq ans avec le roman Mal de pierres, la Sarde a le don du conte aigre-doux et sensuel : « Sans magie, la vie a un goût d’épouvante. » Outre un entretien, l’auteur nous a offert un texte inédit.
États-Unis - Russell Banks : Ainsi parlent les parias de l’Amérique
Issu d’une famille modeste et minée par un père violent, Russell Banks se voue aux âmes exclues ou déçues par le modèle américain, dans leur misère comme dans leur grandeur.
Afrique du Sud - John Maxwell Coetzee : Ni noir, ni blanc
Contrairement aux autres grands auteurs sud-africains des années 1980, Coetzee a évité le registre de la dénonciation frontale. Il opte toujours pour un regard oblique et un laconisme désarmant, dans la lignée de Kafka.
Autriche - Peter Handke : parfaite énigme
Depuis quelque temps, l’écrivain semblait se taire, après les polémiques suscitées par ses prises de position sur l’ex-Yougoslavie Une rafale de parutions en français a restauré
l’étrangeté souveraine de sa langue.
Russie - Édouard Limonov : Aventureux à l’extrême
Emmanuel Carrère avait raison : Limonov est un personnage de roman. Entre Moscou, New York et Paris, il a été punk, valet de chambre, journaliste... Délaissant la fiction, le casse-cou russe est désormais une figure politique qui joue avec le feu des extrémismes.
Japon - Haruki Murakami : L’athlète de l’entre-deux
Le succès de 1Q84 assoit son statut de star. Publiant avec une rare constance, ce marathonien chevronné n’est pas une pure machine à écrire et sillonne des lisières peu balisées, entre réalisme et merveilleux, pop culture et classicisme.
États-Unis - Joyce Carol Oates : La noirceur est son métier
Son œuvre compte quelque 70 titres : d’une désarmante régularité, l’Américaine paraît aussi méthodique que sont terribles les destins de ses personnages. Elle a pourtant évoqué ses propres failles dans de récents et poignants récits.
Espagne - Jorge Semprún : Aux lumières de la mémoire
Fils de républicains espagnols, résistant en France, déporté, soldat de l’ombre contre Franco, l’ancien communiste ne toléra pas le stalinisme et ne sacrifia pas l’écriture au dogmatisme. Un regard d’une folle lucidité, qui s’est éteint le 7 juin 2011.
Italie - Antonio Tabucchi : Les livres de l’intranquillité
Disparu les 25 mars dernier, l’écrivain avait été transfiguré à 20 ans par la lecture de Pessoa. Comme lui, il démultiplia les méandres de l’identité et fit du Portugal sa patrie de cœur, sans toutefois oublier les tumultes contemporains de l’Italie.
Pérou - Mario Vargas Llosa : Le maître conteur
Couronné par le prix Nobel en 2010, l’auteur n’a rien perdu de sa vigueur dans son dernier roman, Le Rêve du Celte, qui tient de la fresque. Comme toujours, Vargas Llosa y conjugue l’audace expérimentale et le souffle narratif.
Et aussi : le nouveau Chuck Palahniuk en avant première
L’auteur américain de Fight Club s’attaque au cinéma porno dans Snuff, qui paraît en français à l’automne : en exclusivité, nous en publions les premières pages dans ce même numéro.
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La rédaction