samedi 6 avril 2013

Sociétés secrètes : le Bien ou le Mal ? (3/3)


La vraie signification du symbole de l’Oeil franc-maçon
La sagesse païenne à laquelle je me suis référé dans cet article a été pendant de nombreux siècles transmise secrètement par l’image d’un œil lumineux unique projetant de la lumière. Nous voyons ce symbole de l’oeil lumineux dans diverses images de l’Amérique :
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Le dos du billet américain de 2 dollars est un oeil maçonnique symbolique géant
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L’oeil maçonnique forme une partie du dessin du Grand Sceau soumis le 9 mai 1782 au Congrès.
Cet œil unique, souvent représenté à l’intérieur d’un Tri-angle, est le symbole-clé de la doctrine secrète, et il fait allusion à l’un des plus grands secrets de l’histoire humaine – à savoir, que en tant qu’êtres humains chacun de nous possède un « Troisième Oeil » caché dans notre front, qu’on peut activer pour faciliter la vision de notre Soi intérieur divin et éternel :
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Le troisième œil dans un triangle
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Le franc-maçon George Washington portant un tablier représentant un troisième œil éveillé
Il est clair qu’une grande majorité de théoriciens de la conspiration ne s’est jamais embêtée à se poser un moment – ou plutôt pendant dix ou vingt ans – pour décoder le symbole de l’Oeil de la franc-maçonnerie, élément par élément, selon son iconographie passée. Si l’un d’eux l’a fait, il saurait ce qu’il signifie réellement.
J’ai déjà fait le décodage de ce symbole du troisième œil sur mon site. Comme les praticiens des anciennes traditions spirituelles orientales le savent depuis longtemps, nous pouvons activer le troisième œil pour « voir » notre âme et cela nous aide à devenir plus spirituel, plus aimant, plus puissant et plus pur.
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Statue de Bouddha méditant avec le troisième œil éveillé (symbolisé par le point bindi sur le front)
Les anciennes civilisations du monde, comme les égyptiens, les étrusques, les celtes, les druides, les babyloniens, les pré-incas, les mayas, les olmèques etc. pratiquaient toutes la même religion universelle qui devint connue sous la chrétienté comme doctrine secrète/philosophie éternelle. C’étaient de « bonnes » civilisations avec des gens bienveillants. Marchez parmi les ruines antiques et votre cœur devrait vous le dire.
Dans les civilisations anciennes, il y avait quelque chose qu’on appelait « Écoles de Mystères » (comme nos universités) qui existaient pour enseigner aux gens la religion universelle. Ces Écoles de Mystères fournissaient des réponses à des questions comme « Qui suis-je ? » « Que suis-je ? » « D’où je viens ? » « Où vais-je ? » et « Quel est le sens de la vie ? ». Aujourd’hui les américains et les universités occidentales en général enseignent à nos enfants « comment aller dans le monde et gagner beaucoup d’argent ». Et leurs parents pensent que c’est super. Quelle honte !

Le Christ, très bien mais le christianisme, un danger

Jusqu’à l’époque du Christ, la religion universelle était donc largement suivie, et les Écoles de Mystères enseignaient sa sagesse. L’esprit de la religion universelle consistait en l’idée que derrière nos corps nous sommes tous les mêmes ; que nous sommes des âmes éternelles, les mêmes âmes, qui ont choisi d’avoir une expérience humaine temporaire sur terre. Le souci est que lorsque nous existons en tant qu’êtres humains nous avons une amnésie de cette vérité ; nous oublions qui nous sommes vraiment en profondeur parce que nous ne pouvons voir notre divinité éternelle. Nous pensons que la vie est la réalité, mais ce n’est pas le cas ; la vie est en fait juste un voyage temporaire et nous (en tant qu’âmes) avons choisi de faire ce voyage, de la même manière que nous choisissons d’aller faire un tour à vélo dans un parc de loisirs.
Une tradition transmise parmi les mystiques enseigne que Jésus étudiait les anciens Mystères ; et qu’il fut quelqu’un qui comprit qu’il avait déjà fait ce voyage auparavant. Initié et investi grâce aux enseignements des Écoles de Mystères, Jésus devint conscient de sa nature spirituelle, son âme ou divinité. Certains l’appellent sa « christianité ». Peu importe comment vous le nommez, âme, Soi ou dieu intérieur ou Christ intérieur, tous ces termes sont semblables, même si les mots changent. Le message de Jésus pour nous était que nous avons tous cette « divinité » intérieure et c’est ce que nous sommes vraiment. Et la vie n’est vraiment qu’un voyage.
Les mystiques ont longtemps cru que Jésus avait une profonde compréhension de cette connaissance (gnose) parce qu’il avait éveillé son troisième œil. De nombreux portraits ont représenté pendant des centaines d’années Jésus avec un troisième œil éveillé :
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Une peinture de 1525 de Jacopo Pontormo montre Jésus avec un troisième œil éveillé au-dessus de lui.
Joseph Campbell expliquait :
« …si on lit « Jésus est monté au ciel » en tant que métaphore, on voit qu’il s’est intériorisé – non dans l’espace extérieur mais dans l’espace intérieur, vers l’endroit d’où viennent tous les êtres, dans la conscience qui est la source de toutes choses, le royaume du ciel intérieur. Les images sont à l’extérieur, mais leur reflet est intérieur. Nous devrions ascensionner avec lui en nous intériorisant ».
- Joseph Campbell, Le pouvoir du mythe
Le symbole d’un oeil géant avec le Christ dans la pupille sur la photo suivante est appelé « La transfiguration de Jésus ». C’est une mosaïque de l’église du monastère de Ste Catherine au Mont Sinaï en Égypte. Elle a été peinte en 560 après J-C. Elle communique l’idée que nous pouvons voir notre « Christ intérieur » quand nous éveillons notre troisième œil :
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Dans les enseignements chrétiens, ce concept de « transfiguration » est décrit comme une métamorphose.
Ce que les chrétiens ne peuvent comprendre (bien qu’il n’y ait aucune faute de leur part) est que la transfiguration est, dans le christianisme ésotérique, l’acte de Jésus qui éveille son troisième œil. Et il enseigne que nous devons suivre Jésus et faire ce qu’il a fait ! Cette ancienne peinture d’église nous dit donc : « Suivez Jésus, éveillez votre troisième œil, trouvez votre dieu intérieur – exactement comme l’a fait Jésus« .
Il y a quelques années, le chef-d’œuvre de la Renaissance intitulé La vierge adorant le Christ enfant endormi peint par le maître italien du 15ème siècle Sandro Botticelli, fit l’objet de la découverte colossale d’un troisième œil. Après avoir été photographié par infrarouges, on a découvert que le tableau montrait un très intéressant dessin de troisième œil :
« …il montre un troisième œil plutôt effrayant flottant au centre du front d’un Christ enfant, les restes du dessin d’origine de Botticelli ».
- The Herald Scotland, 26 mai 2005
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La Vierge adorant le Christ enfant endormi, par Sandro Botticelli (1490)
Qui a camouflé le troisième œil sur le tableau de Botticelli ? Toutes ces représentations de troisième œil indiquent-elles une tradition interne de la chrétienté ? – une tradition qui révèle que le message de Jésus concernait vraiment au départ l’éveil de notre troisième œil pour découvrir notre âme ou divinité ?
« La lampe du corps, c’est l’oeil : si donc ton œil est unique, tout ton corps sera empli de lumière ».
- Jésus Christ, Matthieu 6:22
Si c’est le cas, alors ces idées sont bien différentes de celles que le christianisme dominant nous a enseignées. Le christianisme qu’on nous a enseigné, apporté par la tyrannique église catholique, n’a autorisé historiquement que deux points de vue concernant l’âme :
Le créationnisme : le dieu hébreu de la bible « Yahvé » crée chaque âme individuelle soit « à la conception » (pour certains) soit « à la naissance » (pour d’autres).
Le traducianisme : les parents en engendrant l’enfant engendrent aussi son âme.
Le spécialiste en égyptologie du 19ème siècle Gerald Massey (1829-1907) affirmait que ce déni chrétien d’une âme divine éternelle était le résultat d’une distorsion volontaire des anciens Mystères accomplie par l’Église, les Mystères étant la religion universelle mondiale sur laquelle s’appuie en secret la théologie chrétienne :
« …on peut remarquer que la guerre de la papauté contre la Franc-Maçonnerie provient du fait qu’elle est la survivance des Mystères pré-chrétiens et un témoin vivant, quoi-qu’imparfait, de la chrétienté historique ! »
Dans ses livres et conférences, Massey insistait sur le fait que dans les Mystères, le concept de « Christ » ne se référait pas en fait à un homme particulier. Il se référait à l’âme intérieure ou dieu intérieur, attendant d’être découvert par chacun de nous.
« …Le Christ était l’Esprit immortel dans l’homme…il ne dépendait pas, ne pouvait pas dépendre d’une quelconque manifestation unique d’une personnalité historique ».
Selon Massey, le christianisme avait détourné ce concept de « Christ intérieur », alors que les traditions des Mystères le reliaient à une réalité intérieure commune à toute l’humanité. La chrétienté la relia à la place à un personnage historique, déplaçant le chemin vers l’illumination et l’ascension d’une voie intérieure en l’orientant vers une figure messianique. Ce qui donna la montée de la domination de l’église depuis deux mille ans, l’empire que nous connaissons aujourd’hui comme « chrétienté ».
Massey a gagné une audience chez les érudits du début du 20ème siècle et ils furent nombreux à reprendre son investigation. L’un d’eux fut Alvin Boyd Kuhn. Le livre La lumière perdue (1940) exposait que par le déni de la divinité de l’âme et sa pré-existence, le christianisme a évacué un fragment précieux – un principe-clé – de la religion des Mystères. Le résultat en fut que le vrai pouvoir de l’enseignement de l’âme intérieure s’est perdu :
« Le christianisme a pris la figure type du divin en l’homme pour l’Homme Divin. Il a exalté le supposé Homme Divin… mais a laissé le divin en l’homme ramper dans la poussière…il a changé le centre de gravité, c’est à dire, du culte du Christ intérieur vers celui du Christ extérieur, ou du Christ comme principe du Christ fait homme ».
Le travail de Kuhn montrait comment les bases chrétiennes étaient des perversions des Mystères spirituels de l’ancien âge. Dans son livre de 2005, Le Christ païen, l’auteur Tom Harpur a courageusement ressuscité la recherche de Kuhn :
« … Le principe christique est potentiellement en chacun de nous ».
« Le Christ du mythe est devenu une personne de chair et de sang identifiée par Jésus ».
Kuhn insistait que l’église a vite caché à dessein la sagesse du « dieu intérieur » pour renforcer sa main-mise de pouvoir sur les masses. L’Église a à la place promu l’idée de la venue d’un futur sauveur destiné à sauver l’humanité, à condition que l’humanité suive les diktats de l’Église. Cela a amené à une rapide consolidation du pouvoir de l’Église toujours visible aujourd’hui.
D’innombrables sectes païennes anciennes ont essayé d’arrêter l’Église, selon Massey, Kuhn et les nombreux autres spécialistes au même état d’esprit de leur époque. Mais ayant fait face à une persécution sans merci, ils ont réalisé que leur cause était stérile. Ces sectes païennes ont donc remplacé leur objectif de garder vivante la torche de l’ancienne religion des Mystères par des initiations secrètes pour leur gnose ou « connaissance ». Ce fut le début des sociétés secrètes.
Cela a conduit enfin à la naissance de la Franc-Maçonnerie en tant que principale détentrice de la Doctrine Secrète/Philosophie éternelle. Donc, le christianisme est simplement une lignée corrompue des enseignements de l’École des Mystères de l’ancien âge, dont la Franc-Maçonnerie devint le véhicule moderne. À l’époque de l’Inquisition, ce concept que nous sommes chacun une âme divine éternelle – dont les franc-maçons étaient les défenseurs – était un « secret » et ce secret était vraiment puni de mort. D’où le besoin de la dissimulation maçonnique et des sociétés secrètes en général, toutes préservant à un certain degré l’ancienne sagesse.
Comme preuve de ceci est le fait que les sociétés secrètes comme la franc-maçonnerie commencèrent à faire surface au début des années 1700 quand l’Église commença à perdre son pouvoir ! Pensez-y. Au début des années 1700, l’Église avait moins de pouvoir qu’elle n’en avait eu les siècles précédents. Il n’y avait donc plus le besoin de dissimulation, vous voyez. L’Âge de Raison et le siècle des Lumières (17ème et 18ème siècles) – qui se produisirent grâce à la Renaissance européenne ou « renaissance » de l’ancienne philosophie éternelle, après plusieurs siècles des dénommés Âges Sombres – ont enlevé certains pouvoirs de l’Église, permettant qu’une majorité du monde occidental se sente plus libre de dire ce qu’il pense, car cela devenait moins dangereux.

Conclusion

Les cultures païennes antiques, leur puissants Mystères, et les gardiens de ces Mystères, les franc-maçons, étaient tous bienveillants. Plus vous plongez le regard vers l’antiquité de l’histoire humaine, et plus vous trouvez d’hommes et de femmes raffinés, spirituels et intuitifs. Il est possible de le voir dans tous les anciens monuments autour du monde. Visitez-les. Captez leur pouvoir spirituel. De nombreuses personnes se réveillent aujourd’hui au pouvoir que ces monuments émettent, non parce qu’on leur a appris à le faire à l’école, mais parce que les monuments résonnent naturellement avec quelque chose de profond en eux. Je suis l’une de ces personnes.
Il y a presque deux cents ans, l’élite mondiale alors débutante (les riches familles qui possèdent aujourd’hui les corporations multinationales géantes et les banques) ont détourné les sociétés secrètes, a semé la pagaille en les infiltrant et, par ce fait a dilué le pouvoir de ces organisations. Dans certains cas, elles ont été totalement infiltrées, modifiant leur destination et les transformant en organisations de très loin différentes de ce pourquoi avaient été fondées les sociétés secrètes.
Le résultat ? Les initiés modernes qui cherchent la vraie lumière spirituelle se retrouvent maintenant dans le noir. En pervertissant les sociétés secrètes, l’élite a amoindri les chances de celui qui voit à quoi elles se rallient, ce qui, est en partie l’utilisation des anciens symboles et sagesses pour leur propre buts avides et sinistres !
L’élite n’est pas constitué de gens spirituels. De nombreux sont des sociopathes et des psychopathes qui désirent argent, pouvoir et contrôle. Et c’est exactement pourquoi ils sont au pouvoir actuellement, pas juste en Amérique mais partout dans le monde.
Ainsi, pour répondre à la question : les sociétés secrètes sont-elles le Bien ou le Mal ? La réponse, aujourd’hui, est double. Elles furent fondées pour des raisons bonnes, à savoir préserver l’antique religion universelle (les Mystères, qui devinrent plus tard la Doctrine Secrète/Philosophie éternelle) mais elles ont été détournées et ne sont plus les Ordres immaculés qu’elles étaient – un peu comme l’Amérique (et les nombreux autres pays sous le contrôle de l’élite).
Source : Richard Cassaro
Traduction par le Bistro Bar Blog

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