A été créé le 28 décembre 1945 et remplacé le 2 avril 1982 par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE)1. Il ne prend pas pour autant la fonction du Deuxième Bureau qui reste alors consacré au renseignement militaire traditionnel.
Sous la Quatrième République le SDECE est subordonné au président du conseil. Avec l'avènement de la Cinquième République et jusqu'en 1962, il est utilisé par le Premier ministre Michel Debré et se montre particulièrement efficace dans la lutte contre la rébellion en Algérie. À la suite de l'affaire Mehdi Ben Barka, le général de Gaulle décide de subordonner le service au ministère des Armées dirigé par Pierre Messmer, fidèle compagnon du général1. Le SDECE et ses cadres se militarisent lentement.
Opérations connues
Renseignement et opérations de maquis avec les partisans montagnards durant la guerre d'Indochine via le GCMA (groupement de commandos mixtes aéroportés).
Opération « Condor » du colonel Jean Sassi à Diên Biên Phu le 30 avril 1954.
Arrestation le 22 octobre 1956 de leaders marocains et algériens (Ahmed Ben Bella, Mohamed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider et Mostefa Lacheraf) par détournement sur Alger d'un avion civil marocain qui les emmenait à Tunis, opération réalisée par les forces armées françaises et menée par Jean Allemand, alias colonel Germain, délégué du SDECE pour l'Afrique du Nord3.
Opération Oiseau bleu Algérie 1956
Bleuite Algérie 1957-1959
Opérations Homo pendant la Guerre d'Algérie (1959-1962)4
Tentative d'appropriation du pétrole nigérian en 1968 aux dépens des États-Unis et du Royaume-Uni en soutenant les séparatistes biafrais. (La révolte fut écrasée par le Nigeria au prix de 500 000 morts.)
Annonce de la guerre du Kippour en octobre 1973
Coup d’État contre l'empereur Jean Bédel Bokassa en République centrafricaine (opération « Caban ») et mise en place d’un gouvernement pro-français (opération « Barracuda », exécutée, elle, par des soldats réguliers) en 19795.
Tentatives en 1977 et août 1980 de renversement du colonel Kadhafi par des militaires libyens soutenus par des agents de la DGSE.
Infiltration et soutien des mouvements séparatistes québécois par les agents du SDECE dans le cadre de l'opération « Assistance et coopération technique » ou « opération Ascot ». (« Des agents reconnus de l'organisation Foccart, comme Philippe Rossillon, Raymond Meunier ou Christian Pradel, accomplissent diverses missions sous la couverture de l'opération Ascot. Les activités des réseaux Foccart ne se limitent pas au continent africain. Philippe Rossillon, ancien élève de l'École Nationale d'Administration, animateur du groupe des 'planistes' de 'Patrie et Progrès', avait été chargé par les services de Jacques Foccart d'entretenir la tension au Canada en utilisant les mouvements séparatistes du Québec. Rossillon parcourut les différentes provinces canadiennes avec d'autres agents de Foccart, comme Edgar Chaumette, Jean-Luc Gaillardere et Tom Bailby. Il établit des contacts très étroits avec le Front de Libération du Québec et d'autres mouvements comme celui d'Adrien Arcand. En 1968, Philippe Rossillon est arrêté par les services de police canadiens et immédiatement désavoué par ses employeurs. Selon certaines informations, Rossillon aurait été confondu par des preuves aimablement fournies par ses propres patrons. »)6
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