© Terry Bakker |
Une équipe de chercheurs sud-africains affirme que le curieux caillou noir découvert en 1996 par un géologue égyptien à l'intérieur d'un morceau de verre de silice est "le premier exemplaire connu d'un noyau de comète". Celui-ci serait arrivé sur Terre il y a environ 28 millions d'années.
Cette conclusion a été faite sur la base de l'étude des pierres noires arrondies trouvées il y a quelques années dans la partie égyptienne du Sahara. Dans ces pierres, on a trouvé des diamants minuscules, pouvant avoir été formés de carbone dans des conditions de pression et de température gigantesques. Les chercheurs ont supposé que les pierres noires étaient les restes minéraux du noyau de la comète, où le carbone se trouvait. Après être entré dans l'atmosphère, le corps céleste aurait explosé à une altitude de quelques kilomètres. Alors, la glace aquatique, que comprend pour l'essentiel le noyau cométaire, s'est évaporée. Une partie de la substance pierreuse a atteint la terre, et les diamants ont été créés.
Les spécialistes considèrent comme une autre conséquence de ce phénomène les morceaux de verre jaune semblable à celui qui orne la broche du pharaon Toutankhamon. On en trouve depuis longtemps dans le Sahara. Selon cette hypothèse, l'explosion atmosphérique aurait fondu le sable du désert. Un cercle vitreux de 80 kilomètres de diamètre serait alors apparu.
L'hypothèse de la chute d’une comète dans le Sahara est basée avant tout sur la détection de diamants dans le désert , c'est-à-dire d'une forme spéciale du carbone. En principe, c'est un des éléments les plus répandus dans l'Univers et dans les corps du Système solaire. Il se trouve probablement dans les noyaux des comètes. Mais on ne peut pas obtenir de diamants de cette façon. Le graphite pourrait être la source des diamants, mais on ignore s'il y en a dans les noyaux de comètes, dit le responsable du service de la physique et de l'évolution des étoiles de l'Institut de l'astronomie de l'Académie des Sciences de Russie Dmitry Vibe.
« Si les astéroïdes nous envoient régulièrement des échantillons de leur substance en forme de météorites, nous connaissons moins bien les noyaux de comètes. Une seule fois, l'appareil spatial « Stardust » a ramené sur Terre des fragments de la substance de la comète. Je pense qu’il faut étudier plus en détail la composition chimique des comètes avant de donner des réponses définitives. »
À vrai dire, on trouve des diamants dans les lieux où sont tombés des corps célestes. Par exemple, dans le cratère de 100 kilomètres de Popigay, situé au Sud-Est de la péninsule de Taïmyr, dans le Nord de la Russie. Ceux-ci se sont formés il y a 35 millions d'années, lorsqu’un astéroïde est tombé sur des couches de graphite, et non à l'intérieur de quelques pierres, soi-disant venues du ciel. Et puis, voilà... Si l'événement du Sahara est considéré comme une comète, on peut alors faire un parallèle avec la météorite de Toungouska, en 1908. D’après l’avis de la plupart des scientifiques, il s'agissait justement d'une comète.
Entre-temps, les scientifiques de la République Sud-africaine déclarent que maintenant, on dispose d'un moyen tout à fait nouveau pour étudier la substance des comètes. Au lieu de dépenser des centaines de millions de dollars et de lancer les appareils scientifiques vers les comètes, il suffit tout simplement d'aller au Sahara. C’est peut-être vrai. Mais on ne peut pas partager entièrement leur hypothèse car quelques points ne sont pas explicités. Par exemple, dans la communication des scientifiques, rien n'est dit sur l'apparition d'un cratère après la chute d’une partie de la comète sur la Terre. En Égypte, on connait un cratère de 45 mètres qui, ni d’après ses dimensions, ni d’après son âge (2000 ans), ne correspond à l'événement du Sahara. On ne sait pas trop comment a été défini l'âge des pierres noires, et ce dernier coïncide avec l'âge des morceaux de verre jaune. Pourquoi a-t-on exclu la version de l'astéroïde et s'est-on seulement basé sur celle d’une comète ?
Nous attendrons d'autres arguments plus convaincants des scientifiques Sud-africains. Les résultats complets de leur travail seront publiés dans le dernier numéro de la revue Earth and Planetary Science Letters.
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La rédaction