Des années de pratique, des exercices et des cours théoriques ne peuvent pas totalement préparer un pilote à ce qu’il ressentira réellement lorsqu’il larguera sa première bombe. Le lieutenant David raconte son expérience de jeune pilote de Tsahal.
Les simulateurs de l’armée de l’air peuvent mettre en scène une variété de scénarios comme par exemple une attaque d’artillerie ou encore la reproduction de températures extrêmes.
Mais même le simulateur le plus avancé ne peut pas décrire ce que ressent un pilote lorsqu’il arme son appareil réellement pour la première fois.
«Jusqu’à ce moment précis, vous ne pouvez qu’imaginer cet effet en vous basant sur les histoires racontées par des pilotes chevronnés ou lues dans les livres», explique le lieutenant David qui partage pour la première fois son expérience de l’Opération Pilier de Défense.
Au premier jour de l’opération, une décision a été prise : les pilotes récemment qualifiés participeront à l’opération Pilier de Défense. Le lieutenant David a été lui déclaré apte et qualifié pour survoler la zone qui allait être frappée seulement quelques semaines avant le début de l’opération.
«J’ai soudain réalisé ce que j’allais faire. Je me suis préparé pour ce décollage aussi vite que possible et étudié mes cibles au mieux car en temps de guerre, il n’y a pas de place pour les erreurs.»
La nuit est tombée et l’heure du départ a sonné. L’équipage de l’escadron du lieutenant David se précipite vers les F-16 armés et prêts pour le décollage.
Problème : le lieutenant David remarque une fuite de gaz sur l’un des avions. Il informe immédiatement ses responsables qui s’occupent dans la foulée de l’incident.
«Nous n’avions pas beaucoup de temps. Tout s’est passé rapidement et nous devions décoller à l’heure», se souvient le lieutenant David. «Très vite est arrivé le moment où je devais appuyer sur le bouton de largage. J’ai attendu de voir que les premières bombes ont bien été libérées. L’avion a été un peu secoué et j’ai procédé à la seconde série.»
«Durant le vol, j’ai vu des terroristes du Hamas envoyer des roquettes vers Ashdod ou Ashkelon. J’ai réalisé alors à quel point mon travail est important.»«Après l’opération, lorsque j’ai eu le temps de constater ce qui s’est passé, j’ai réalisé que désormais je sais avec précision à quoi ressemble une cible, à quoi m’attendre et comment réagir.»
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La rédaction