Par Ridha Ben Kacem
L’info est de celles qui vous font froid dans le dos : Pour s’isoler de ses voisins, exportateurs d’armes et de Djihad, l’Algérie construit une grande ligne de fortification. Une ligne Maginot ou un mur de l’atlantique, version Algérie, bien sûr. Celui qui connait l’efficacité de l’Algérie et de son armée, ne peut s’étonner de voir l’ouvrage, sitôt, entamé, sitôt, achevé. Eh oui, l’Algérie, toujours en avance sur tout le monde, et même sur son temps, non contente de réaliser la première ligne de fortification du XXIème siècle, mais a, aussi, surpris tout le monde en utilisant, pour la première fois, dans l’histoire du génie militaire mondial de construction de ce genre d’ouvrages, la technique du préfabriqué. Voici les faits :
Depuis la révélation de l’affaire Jebel Châambi, qui nous fait, tant marrer, ici, en Tunisie, l’Algérie a perdu le sommeil, de peur d’être envahie, par les barbares, venus de Tunisie. C’est que l’Algérie a 965 kilomètres de frontière commune, avec la Tunisie, dont la moitié, au sud de Chott Djérid. C’est cette moitié sud, qui a vu l’édification de cette fortification. Ainsi, l’Algérie a mis en place deux dispositifs pour verrouiller sa frontière avec la Tunisie, le premier, au nord et le second, au Sud. Elémentaire, mon cher Watson !
Pour ce qui est du nord, c’est-à-dire d’El Cala, près de Tabarka, jusqu’au poste de frontière de Taleb El Arbi, près du Chott Djérid, l’Algérie compte sur la présence, en nombre, de ses forces de sécurité, qui occupent le terrain. C’est ainsi, qu’un haut degré de vigilance est constaté dans les différentes wilayas, qui sont alignées sur la frontière, avec la Tunisie. «Des réunions de conseil de sécurité, présidées par les walis à El Tarf, Souk Ahras, Tébessa et El Oued, sont tenues, quotidiennement, pour s’enquérir, en temps réel, de la situation sécuritaire qui y prévaut, dont les PV sont transmis, immédiatement, aux ministères de la Défense nationale et de l’Intérieur. Par réciprocité, une copie, pour information, est transmise, également, aux autorités tunisiennes»,révèlent des sources sécuritaires algériennes. Jeudi 9 mai, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a confirmé, en marge de la séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, sur les troubles que connaît la Tunisie, au niveau de sa frontière avec l’Algérie qu’«Il existe une coordination sécuritaire basée sur l’échange d’informations entre l’Algérie et la Tunisie pour assurer la sécurité de leurs frontières communes.».Sur le terrain, le général Amar Bahlouli, commandant du 5e commandement régional de la Gendarmerie nationale, a inspecté, au cours de la semaine passée, le dispositif sécuritaire, mis en place, au niveau des frontières Est, qu’assurent, également, les unités des garde-frontières (GGF). C’est, donc, sur la présence humaine, que repose, essentiellement, le dispositif de surveillance, du tronçon nord, de la frontière commune, avec la Tunisie. Il faut dire que, compte tenu du relief et de la nature boisée du terrain, il aurait été illusoire, de compter sur tout autre type de dispositif.
Au sud, par contre, les choses sont totalement, différentes. «Dans cette région, il n’y a pas de reliefs et la vue est, tellement, dégagée, qu’on peut apercevoir, à l’aide de simples jumelles, les mouvements des services de sécurité, à plusieurs dizaines de kilomètres. Nous avons fait appel, alors, aux Douanes algériennes et aux différentes directions des ports, à l’effet de nous doter d’un maximum de containers vides, et de toutes les dimensions. Remplis de sable et aligné, tout le long du tracé frontalier, ils servent de rempart, pour éviter aux terroristes, une vision dégagée permettant d’épier les mouvements des patrouilles des services de sécurité. Ce système a été mis en place pour dissuader toute velléité terroriste ou criminelle et il semble pour l’heure donner des résultats»,révèlent des sources sécuritaires algérienne. Ce procédé, pour le moins, inédit, en plus d’assurer, un minimum de couverture, au mouvement des services de sécurité, dresse, également, du moins, selon les forces de sécurité algériennes (C’est sérieux, ne rigolez pas), un obstacle matériel, notamment, sur les voies d’accès traditionnelles des contrebandiers et des trafiquants d’armes. A la place des trafiquants, je me serais reconverti dans l’honnête commerce de containers de sables volés. Mais, bon.
Il faut, quand même, préciser que ce dispositif a été mis en place, entre le poste frontalier Taleb El Arbi, jusqu’à Tamanrasset, très au sud de l’Algérie, pour verrouiller la frontière avec la Tunisie, mais aussi, avec la Lybie. On ignore de combien de containers l’Algérie a eu besoin pour mettre en place un dispositif serré. Mais on peut d’amuser à faire le calcul, à raison de quatre mètres de longueur, pas conteneur, eh bien il en faudrait, au bas mot, 1 millions. « ABBAY, tant que ça ? »
Pour vous aider à visualiser le truc, sachez que le poste de frontière de Taleb El Arbi, est situé à la fin de la Route Nationale tunisienne RN 3, ex GP 3, allant de Kairouan à la frontière algérienne, en passant par Gafsa, Métlaoui, Tozeur et Nafta, jusqu’à la frontière algérienne au point dit de Taleb El Arbi. De l’autre coté de la frontière, la même route prend l’appellation de route nationale algérienne N°42, jusqu’à la ville d’El Oued. Quand à Tamanrasset, c’est cette ville mythique, qui se trouve sur la route conduisant à la frontière avec le Niger. Vous voyez, maintenant, le topo ? C’est, à la fois, fantastique et titanesque, d’avoir aligné, méthodiquement, tous ces containers remplis de sable, et ridicule de l’avoir fait, tant ils paraissent, absolument, déplacés, dans un décor, aussi immense et aussi grandiose. Mais, comme on l’a déjà, dit : Passons. Saluons, tout de même, à sa juste valeur, la prouesse technique, et attendons que nos amis algériens nous disent combien elle a couté.
Mais, les algériens ne sont pas, aussi, naïfs que l’on peut le croire. Ils ne mettent, jamais, tous leurs œufs, dans le même panier. «Parallèlement, six hélicoptères type Augusta ratissent, quotidiennement, le tracé frontalier de 965 km, entre l’Algérie et la Tunisie, tout autant, que les véhicules tout-terrain des GGF. Les Douanes algériennes et la Police aux frontières (PAF), sont, également, en alerte»,rassurent les mêmes forces sécuritaires algériennes. Toujours d’après les sources sécuritaires algériennes, ces mesures de sécurité, exceptionnelles, auraient, par ailleurs, étouffé le trafic des contrebandiers, entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye. «Les mêmes itinéraires, empruntés par les contrebandiers, sont, également, utilisés par les terroristes. Le renforcement des actions des unités, relevant du Commandement des gardes-frontières (CGF), pour préserver la sécurité des frontières terrestres, a eu un effet, certain, sur l’activité de contrebande»,a relevé, à cet effet, une source de la Gendarmerie nationale algérienne. Une petite question me trotte, à l’esprit : Désormais, il n’y aura plus de jerricanes d’essence, alignés, par centaines, sur nos axes routiers ? Non ? Chic, alors. Voilà une bonne nouvelle, qui rendra, certainement, le sourire à Widad Bouchamaoui.
Bon, je suis sûr que quelques lecteurs n’ont pas dû apprécier, le fait que je mette en cause, l’efficacité du MUR DE CONTAINERS DE SABLE ALGERIEN. C’est leur droit. Mais, je vous avoue que beaucoup d’algériens partagent mon point de vue. Sauf que les algériens ont, beaucoup plus, d’humour que moi. Au lieu de résumer leur point de vue, je vais vous livrer quelque uns de leurs commentaires. A vous d’apprécier et de vous dérider, car, finalement, que nous reste-t-il, à part la dérision ?
Premier commentaire : « Génial, vous pouvez même, les brancher(les containers)sur les 220 volts. Faites la même chose, sur tout le pourtour de l’Ange-je-ris, et nous pourrons économiser tous le budget de la défonce ».Admirez ces deux mots : « L’Ange-je-ris » et « la défonce » au lieu de défense.
Second commentaire : « Bravo: Idée géniale, à breveter. L’idée de la fibre de bambou, tressée, c’est, encore, plus intelligent, que les containers, car le sable pourrait passer, au travers, mais pas les humains, et, du coup, pas de risque pour le mur de bambou d’être englouti par le sable. Sauf qu’il faudrait importer le bambou. Franchement, lorsque j’ai lu cette histoire de container, à aligner, tout au long de la frontière Est, je n’ai pas pu m’empêcher de confirmer la date, d’aujourd’hui, au bas de l’écran de mon ordinateur, au cas où j’aurai perdu la notion du temps, et que nous serions en réalité : Le premier Avril. (Je ne me rappelle pas que vous ayez fait, un poisson d’Avril, cette année. vous avez décidé de vous rattraper en Mai? Le monde entier fête « le poisson d’avril » et nous on fêterait « le poisson de Mai »). Et puis je me suis demandé, comme tout le monde, combien de containers, bout à bout, il faudrait pour sécuriser 3000 km de frontières : Surement de quoi provoquer une pénurie mondiale de containers. Cela dit, je n’ai pas très bien compris comment les containers vont bloquer la vue des terroristes qui sont juchés, semble t il, sur des monts (monts Châambi… etc.)(Oui, en effet).Non mais, franchement, on se fou de qui? À l’heure des drones! Au fait, on ne devait pas fabriquer des drones 100% Algériens, avant la fin de l’année? Parce qu’il parait que les marocains vont bientôt en lancer un (d’ici la fin de l’année). Merci pour cette histoire de containers, on a bien rigolé. Mais, pour revenir aux choses sérieuses, si cette histoire est vraie, alors, notre armée serait sous équipée, pendant qu’elle est considérée, à l’international, comme la plus équipée, d’Afrique, la plus forte, de la région celle qui aurait pu libérer le Mali, mais, qui n’a pas voulu s’en mêler(pour des raisons avec lesquelles je suis, relativement, d’accord). Le coup du container, c’est une preuve de faiblesse. C’est inacceptable! C’est une histoire à la « zid ya bouzid ». Et si les marocains décidaient, suite à cette histoire, d’envahir l’Ouest Algérien? (A moins que le drone marocain soit du même acabit, que le drone Algérien : un effet d’annonce.) la vrai question, qui se pose, est la suivante : Si on se bat contre des groupuscules terroristes en se protégeant derrière des containers, avons nous les capacités (humaine et matérielles) de réagir, face à une attaque étrangère et de garder notre territoire ? ».Oui, bonne question, en effet.
Troisième commentaire : « La muraille de Chine. Voila une belle blague et c’est sans commentaire. Nous avons été, surement, contaminé par les chinois ».Pourquoi, spécialement, les chinois ? Les containers seraient made in China ?
Quatrième commentaire : « les caméras gadgets ? Certes les caméras! Mais il faudrait aussi des centaines d’yeux, pour surveiller les écrans et, en plus, ça n’empêche pas un 4×4, de franchir la frontière. Je pense que c’est une idée géniale pour empêcher l’infiltration des véhicules « clandos » aussi bien, ceux des terroristes narcotrafiquants, que ceux des petits trafiquants, qui peuplent nos frontières, sans oublier les moutons, chameaux et autres quadrupèdes. Il faut, vraiment, connaître cette région, pour comprendre qu’aucune caméra, aucun satellite ne seront fiables à 100%. » Oui, bon, je vous laisse le soin de comprendre le message caché.
Cinquième commentaire : « Un métier de forçat. Je sais ce que veut dire, garde frontière, parce que j’ai passé mon service national à Ouargla, entre 1980 et 1982. A l’époque, le service durait 24 mois. Je me rappelle des GGF d’el-oued, de djanet…, je me rappelle de djounouds perdus dans les immensités, du désert, un désert implacable et aride, dont le seul décor, du paysage, consiste en des dunes de sable, qui grossissent, bougent et disparaissent au gré des vents de sable. Je me rappelle des chaleurs torrides, atteignant les 50°, des soifs, intenables, des fatigues harassantes, et des suffocations permanentes, causées par l’absence d’air frais, et les treillis militaires, qui vous écrasant, comme les bâches des camions. Je me rappelle des journées très dures, sous un soleil de plomb… Et quand je me rappelle ces moments de grande souffrance, je suis fier de ce qu’on a vécu, et quand je le raconte à mes gosses, ils croient que je leur parle de la lune ou de la préhistoire, et ils se mettent à rigoler. Je leur souhaite beaucoup de courage et beaucoup de chance à nos djounouds des frontières, car, moi je sais exactement ce qu’ils vivent. Que DIEU vous garde et vous aide, je pense à vous très fort. Votre prédécesseur SPACEMAN » Un extraterrestre, un ET, en somme, égaré en Algérie.
Sixième commentaires : « N’importe quoi!! Au lieu de remplir des containers avec du sable, ils devraient commencer par vider le sable qui remplit leurs cranes !!! (Furax, le mec !). Nos généraux ne lésinent, jamais, sur les moyens, pour se remplir les poches, mais, franchement, quelle astuce, ils ont trouvé, cette fois-ci, pour faire leur business ??? Eh oui, l’argent n’a pas d’odeur!! » Vous avez, bien sûr, compris que ce commentateur sous-entend, que le marché d’achat de millions de containers, a, probablement, été très juteux.
Par Ridha Ben Kacem le 13 mai 2013
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