MADRID - Le chef du gouvernement conservateur espagnol, Mariano Rajoy, a déclaré vendredi qu'il s'attendait à une année 2013 très dure pour son pays, en récession, mais a affirmé espérer que la situation économique s'améliore au second semestre.
Une année très dure nous attend encore, surtout au premier semestre, et nous devons poursuivre les réformes que nous avons lancées, a déclaré Mariano Rajoy lors d'une conférence de presse à la sortie du dernier Conseil des ministres de l'année, sa première au pouvoir.
L'économie espagnole restera en récession encore un temps mais nous espérons qu'elle commence à se redresser lors de la seconde moitié de l'année, 2013, a-t-il ajouté.
La quatrième économie de la zone euro est retombée en récession fin 2011, moins de deux ans après en être sortie. Au troisième trimestre 2012, le PIB de l'Espagne a reculé de 0,3% par rapport au trimestre précédent, déjà en repli de 0,4%. Selon les prévisions de la Banque d'Espagne, la récession se poursuit au dernier trimestre.
Le gouvernement espagnol table sur une baisse du PIB d'environ 1,5% cette année mais est plus optimiste pour 2013, avec un recul attendu de 0,5%.
Ces prévisions sont toutefois battues en brèche par celles de nombreux analystes et institutions. L'Union européenne et l'OCDE estiment ainsi que le PIB de l'Espagne chutera de 1,4% l'année prochaine.
Afin de réduire son déficit public, le pays vient d'approuver un budget 2013 qui prévoit de récupérer 39 milliards d'euros, entre hausses d'impôts et économies. Une cure de rigueur historique de plus en plus contestée par les économistes, car perçue comme un frein à la reprise et régulièrement dénoncée dans les rues d'Espagne par des manifestations à répétition.
Nous sommes conscients d'avoir demandé un très gros effort aux Espagnols, a reconnu Mariano Rajoy vendredi, lors de cette conférence de presse en forme de bilan annuel.
Si les mesures adoptées sont parfois douloureuses, elles sont, selon lui, inévitables et nécessaires pour assainir l'économie et la relancer.
Austérité et réformes sont les deux ingrédients d'une politique dont l'unique objectif est de retrouver la croissance pour pouvoir créer des emplois le plus vite possible, a-t-il ajouté.
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La rédaction