mardi 11 décembre 2012

Emeutes de Kafr Quaddum : « Nos mains étaient liées ! »



La semaine dernière, deux incidents impliquant des soldats et des Palestiniens ont plongé Tsahal dans l’embarras.



Jeudi, plusieurs incidents impliquants tous des « policiers » palestiniens ont eu lieu dans Hébron. Des « policiers » palestiniens prétendant interdire à une patrouille de Tsahal de surveiller une zone depuis laquelle plusieurs attaques terroristes visant les Juifs résidants à Hébron avaient été lancées les jours précédents, et finissant par agresser physiquement lesdits soldats devant leur refus, d’autres « policiers » palestiniens s’opposant par la force à l’arrestation d’un terroriste qui était lié à ladite « police », puis déclenchant et dirigeant en plusieurs endroits de la ville des émeutes, avaient imposé aux soldats israéliens de se replier sous les jets de pierre d’une foule d’émeutiers largement supérieure en nombre qu’ils maintenaient à distance à coup de grenade incapacitante.

Le lendemain, à Kafr Qaddum, l’une des zones les plus violentes de la Judée Samarie, une patrouille de 6 soldats avait du se replier sous les jets de pierre sous le regard de caméras et les « Allah Akbar » hurlés.

Suite à une enquête de Tsahal qui a abouti à la conclusion que les soldats auraient du intervenir au lieu de se replier, des témoignages desdits soldats ont commencé à émerger, et ils sont unanimes : « Nos mains étaient liées ! ».

Les soldats font remonter que les ordres, entre autres d’ouverture du feu, qui leur sont donnés sont, et cela d’après lesdits soldats de façon parfaitement volontaires, vagues. Un soldat témoigne que « plus que tout, ces images nous humilient en tant que combattants supposés gérer des missions bien plus complexes. Nous n’avons pas la possibilité de gérer ce genre de situation parce nos mains sont liées. Ce n’est pas que nous ne sommes parfaitement entrainés pour ce genre de situation, c’est que nous avons besoin qu’on nous donne les moyens ». Les ordres d’ouvrir le feu indiquent des situations avec un danger clair et immédiat et seulement si quelqu’un essaye de tuer. « Mais qu’est-ce qu’une foule vous lançant des pierres, parfois des rochers, si ce n’est une situation léthale ? Je n’ordonnerai pas d’ouvrir le feu sur une foule nous caillassant, mais vous ne pouvez pas rester statique à vous demander si l’on attente ou pas à votre vie devant une personne avec un rocher dans les mains. Et si je lui tire dessus, j’irai en prison ! »

Un autre témoigne « qu’il n’y a rien de plus humiliant pour un combattant que de voir ses amis courir. » Il reproche à l’armée d’envoyer des patrouilles de si peu d’hommes face à des situations explosives comme celle de Qaddum Vendredi. Il note aussi que les caméras comme par hasard toujours présentes transforment leurs officiers en « diplomates, calculant chaque balle plastique à chaque pas. C’est intolérable, nous devenons complétement exposés. Les caméras sont notre kryptonite. »

Les forces de Tsahal sont formées à « ne pas se laisser entrainer dans les provocations des émeutiers et à au contraire à montrer leur détermination ». Tsahal a cependant mis à jour ses procédures de dispersions des émeutes suites aux événements de la semaine dernière.

Et dire qu’en Syrie, pour ne citer que cet exemple, une manifestation pacifique, à plus forte raison une émeute de sauvages, serait dispersée à la mitrailleuse sur trépied mais que la « communauté internationale » ne sait regarder que dans la direction d’Israël. En Tunisie, phare du « printemps arabe », une manifestation de personnes défilant pour réclamer du travail a été la semaine dernière dispersée à coup de chevrotines

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