mardi 4 septembre 2012

La social-démocratie au pouvoir: répression du mouvement ouvrier et des peuples opprimés


La social-démocratie au pouvoir: répression du mouvement ouvrier et des peuples opprimés
La social-démocratie au pouvoir : répression du mouvement ouvrier et des peuples opprimés.

L’histoire du parti socialiste français comme celle des autres partis de l’Internationale Socialiste (IS) est jalonnée de trahisons et de répressions contre le mouvement ouvrier international et les peuples opprimés. Les partis socialistes membres des «grands» pays capitalistes au pouvoir n’ont aucunement la volonté ou le désir de modifier dans un sens moins agressif la politique internationale de leurs Etats. Utilisant les méthodes du fascisme hitlérien (négation du droit international et de l’égalité des droits entre nations) et du gangstérisme américain, les «grandes puissances» sont, depuis la disparition de l’URSS de la carte du monde, engagées dans une frénésie guerrière pour remodeler les relations internationales à leur avantage exclusif. Le capitalisme déchaîne les guerres pensant juguler sa crise et les guerres accentuent la crise du fait de la militarisation de l’économie. Tout se tient et tout s’enchaîne. Les nombreuses agressions armées perpétrées depuis vingt ans contre des peuples et des Etats souverains (Irak, Somalie, Yougoslavie, Afghanistan, Libye, Côte d’Ivoire…) confirment que la guerre est le produit inévitable du capitalisme et pour y mettre fin il faut le détruire. La droite française a agressé la Libye le 20 mars 2011 aux cotés des anglais, des américains et leurs supplétifs arabes pour abattre et assassiner Kadhafi au motif de soutenir la révolution libyenne. Les socialistes français par la voix de Martine Aubry se sont félicités de cet état des choses en invoquant le souffle libérateur du dit printemps arabe. Le président socialiste de la Cote d’Ivoire est fait prisonnier par les troupes françaises en avril 2011 après une sanglante intervention militaire. Silence assourdissant de l’Internationale Socialiste dont le parti de Laurent Gbagbo, le Front Populaire Ivoirien (FPI) est membre. La ligne diplomatique actuelle du gouvernement socialiste français est à la pointe du complot impérialiste pour faire tomber le régime syrien est le remplacer par un régime inféodé comme en Libye où son stipendié chef d’Etat, a fait l’éloge de la colonisation italienne. On pourrait multiplier les exemples dans le monde ou aucune différence notable n’existe entre la politique internationale des socialistes et celle de la droite. Procédons à un bref et succinct exposé sur l’histoire de la social-démocratie pour comprendre les prémisses théoriques de la politique anti-ouvrière et pro impérialiste de la social-démocratie internationale.

La répression du mouvement ouvrier et les peuples opprimés : une tradition du socialisme bourgeois.

Depuis sa trahison du marxisme le 4 août 1914, l’histoire nous a montré en maintes circonstances que la social-démocratie est le larbin du capitalisme. Après la victoire de la révolution d’Octobre 1917 en Russie, la social-démocratie s’est engagée dans un soutien sans faille au capitalisme combiné à un anti-communisme et un anti-soviétisme virulents. La classe ouvrière allemande tirant les enseignements de la trahison social-démocrate de la révolution russe d’Octobre 1917, s’insurgea sous le drapeau de la Ligue spartakiste. La social-démocratie allemande avec ses bonzes (Scheidemann, Noske, Wels et d’autres) se chargea de défendre l’ordre capitaliste, auquel elle était si profondément attachée ; c’est-à-dire qu’elle mit en œuvre tous les moyens de la contre-révolution acharnée. La révolution spartakiste de novembre 1918 commencement ; en 1919, elle fut écrasée dans le sang et ses deux âmes, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht furent assassinés sur ordre du sinistre Noske. L’écrasement de la révolution spartakiste a empêché sa jonction avec la révolution soviétique, jonction qui aurait probablement changé la face du monde du fait de l’alliance d’une Russie et d’une puissante Allemagne socialistes. D’autre part, je ne parle pas de la pratique de division ouvrière ou de leur politique «du moindre mal» des socialistes allemands en vertu duquel ils laissèrent Hitler monter au pouvoir. En France, les socialistes effrayaient par le mouvement de masse votèrent les pleins pouvoirs à Pétain. En 1948, le gouvernement socialiste de Paul Ramadier (en mai 1947 il avait chassé les ministres communistes sur ordre des Américains. C’était la condition pour se voir attribuer les crédits du plan Marshall) réprime le mouvement gréviste des mineurs et laisse sur le carreau une dizaine de prolétaires. Détourner et freiner la révolution ouvrière montante telle est la mission sociale de la social-démocratie (aujourd’hui le socialisme bourgeois). Quant à sa politique coloniale on peut dire qu’elle est un mélange de rapports paternalistes et de coups de fusils. Aux espérances, aux aspirations aux revendications émancipatrices des peuples….elle avait répondu parfois par la violence, parfois en prônant des réformes pour améliorer l’odieux système colonial et non le détruire…elle répond par les armes comme au lendemain du déclenchement du glorieux 1er Novembre 1954 du peuple algérien. François Mitterrand avait déclaré : «La seule négociation, c’est la guerre.». L’Egypte de Nasser a aussi goûté, si l’on peut dire les choses ainsi, à l’humanisme des socialistes français, anglais et sionistes. Ces derniers avaient fait tomber la foudre et le bâton pour faire passer aux Egyptiens l’envie de se révolter contre le joug étranger. En 1991, la France de Mitterrand participe à l’agression impérialiste contre l’Irak pour ramener ce pays à «l’age de pierre». Mais, bien évidemment contrairement à la droite arrogante et raciste la social-démocratie mène une habile propagande pour masquer ses buts de rapines et spoliations des peuples opprimés. Déformer le sens des événements dans le monde pour tromper «l’opinion publique internationale» et cacher les véritables buts de «l’ingérence humanitaire» ou la démocratisation des dictatures (sic.) Combien la guerre au nom de ces concepts impérialistes a-t-elle fait de morts partout où elle s’est exercée ? Des millions de morts, des destructions innombrables, alors qu’on a prétendu, justement, intervenir pour les éviter ! Quel cynisme et à quel degré de raffinement la bourgeoisie est arrivée à manipuler les masses pour faire passer ses buts et tendances spoliatrices pour des buts humanitaires voir progressistes. Nous baignons en pleine inversion des valeurs ! Le capitalisme vit de l’exploitation des hommes et des peuples, ce qui entraîne fatalement une lutte entre les exploiteurs et les exploités, une lutte entre pays oppresseurs et pays opprimés, et rend impossible sous son régime l’épanouissement de toute la société et l’abolition de l’oppression nationale. Il faut abolir l’exploitation de l’homme par l’homme pour abolir l’exploitation des nations par d’autres nations. L’oppression sociale et l’oppression nationale ne peuvent être liquidés sans la liquidation de ses bases matérielles et culturelles. Les socialistes ne sont pas d’accords avec cette thèse élémentaire, de bon sens, et ils tentent de rendre conciliable les intérêts de la bourgeoisie avec ceux de la classe ouvrière, à faire participer et bénéficier cette dernière au pillage et aux spoliations des peuples du Sud…Cette mission la social-démocratie s’en acquitte, ma foi, fort bien. Jusqu’à quand ? Seul l’avenir répondra précisément à la question.

Le 28 août 2012.

Salah Sakhri



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