Selon le Daily Telegraph, le département du Trésor des États-Unis autorise ses citoyens à financer la rébellion syrienne via l’« organisme à but non lucratif » Syrian Support Group (SSG), une entité obscure, entièrement anonyme implantée à Washington et liée à la rébellion armée tout aussi nébuleuse active en Syrie.
Bien qu’elle ne permette pas au groupe d’acheter des armes directement, la licence du Trésor qu’a pu voir le Daily Telegraph permet au SSG d’approvisionner les rebelles sur les plans « financier, communicationnel, logistique et de leur fournir d’autres services par ailleurs interdits » par les sanctions étasuniennes contre la Syrie. (Raf Sanchez et Rosa Prince Syria: US clears way for Americans to start donating money to rebels, Telegraph, 5 août 2012.)
Si l’on précise que le groupe n’est pas autorisé à acheter lui-même les armes, cela signifie clairement qu’il ne contrevient pas aux sanctions en remettant les fonds à une tierce partie qui elle fera l’achat d’armement et de toute évidence, c’est là l’un des buts premiers de l’opération.
Outre la campagne de financement pour la rébellion armée en Syrie, RT rapporte que le SSG promeut une intervention militaire en Syrie, menée par les États-Unis « par la mise en place d’une zone d’interdiction de vol et la destruction des systèmes de défense antiaérienne » syriens.
Rappelons qu’Al-Qaïda est intégré à ces groupes ayant commis, entre autres, le massacre de Houla, et que bon nombre d’entre eux sont des étrangers, certains d’origine britannique, comme l’a confirmé lors de sa libération le photojournaliste hollandais Jeroen Oerlemans, enlevé par des djihadistes le mois dernier en Syrie. Selon lui, il n’y avait « aucun Syrien » parmi ses ravisseurs, rapporte l’Express qui le cite : « Il n'y avait aucun Syrien présent, c'était tous des jeunes venus d'autres pays, d'Afrique, de Tchétchénie... »
Dans un article de RT, la citation est plus complète et le nom des pays diffère : « Tous disent venir de pays comme le Pakistan, le Bangladesh et la Tchétchénie et ils disent qu’un "émir" quelconque est à la tête du groupe. » Mais l’information la plus pertinente de cet article, omise par L’Express, est que plusieurs d’entre eux avaient des accents britanniques de Londres et Birmingham.
Par ailleurs, celui qui a contribué à la chute de Kadhafi, Abdul Hakim Belhaj, commandant du Groupe islamique armé combattant en Libye (Lybian Islamic Fighting Group, GICL) « avait promis à l’Armée syrienne libre en novembre 2011, des armes, de l’argent et des combattants ». Peu après, « environ 600 terroristes du GICL ont quitté la Libye pour entrer en Syrie y mener des opérations militantes ». (Tony Cartalucci, UN Designates "Free Syrian Army" Affiliates as Al Qaeda, Land Destroyer Report, 12 août 2012.)
En bleu, Paul Conroy de la presse britannique. À sa gauche, une mitraillette au cou, Mahdi al-Harati du GICL, aujourd’hui à la tête des brigades de l’ASL en Syrie. À sa gauche en veste de camouflage, Abdul Hakim. (Ibid.)
Le Telegraph occulte ces liens étroits entre l’ASL et des groupes terroristes en la désignant comme une armée laïque :
En permettant à des dollars étasuniens d’être acheminés à la FSA laïque, il se peut également que les États-Unis tentent de contrebalancer les éléments islamistes au sein de l’opposition. (Telegraph, op. cit.)
D’une part, cette licence du Trésor légalise donc, dans un non-sens ubuesque, le financement de groupes terroristes djihadistes, incluant Al-Qaïda et le GICL, figurant tous deux sur la liste des groupes terroristes visés par des sanctions de ce même Trésor. D’autre part, les médias dominants ont récemment confirmé ce que les médias indépendants affirment depuis l’an dernier : la CIA appuie clandestinement la rébellion syrienne, entre autres en lui fournissant des armes.
Ajoutons que l’ONU, qui, à coup d’émissaires, demande aux rebelles et au gouvernement de cesser les violences, considère également ces deux groupes comme des entités terroristes dans une déclaration du Comité du Conseil de sécurité faisant suite aux résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) concernant Al-Qaida et les personnes et entités qui lui sont associées ou « Comité des sanctions contre Al-Qaida ».
À quand des sanctions de l’ONU contre les États-Unis et la Grande Bretagne pour leur contribution matérielle, humaine et financière au terrorisme international? Les États-Unis financent le terrorisme alors qu’ils prétendent le combattre. Et cela ne date pas d’hier, car, au risque de le répéter, ils sont les créateurs de nombreux groupes terroristes, dont Al-Qaïda.
Julie Lévesque, journaliste
mondialisation.ca
Bien qu’elle ne permette pas au groupe d’acheter des armes directement, la licence du Trésor qu’a pu voir le Daily Telegraph permet au SSG d’approvisionner les rebelles sur les plans « financier, communicationnel, logistique et de leur fournir d’autres services par ailleurs interdits » par les sanctions étasuniennes contre la Syrie. (Raf Sanchez et Rosa Prince Syria: US clears way for Americans to start donating money to rebels, Telegraph, 5 août 2012.)
Si l’on précise que le groupe n’est pas autorisé à acheter lui-même les armes, cela signifie clairement qu’il ne contrevient pas aux sanctions en remettant les fonds à une tierce partie qui elle fera l’achat d’armement et de toute évidence, c’est là l’un des buts premiers de l’opération.
Outre la campagne de financement pour la rébellion armée en Syrie, RT rapporte que le SSG promeut une intervention militaire en Syrie, menée par les États-Unis « par la mise en place d’une zone d’interdiction de vol et la destruction des systèmes de défense antiaérienne » syriens.
Rappelons qu’Al-Qaïda est intégré à ces groupes ayant commis, entre autres, le massacre de Houla, et que bon nombre d’entre eux sont des étrangers, certains d’origine britannique, comme l’a confirmé lors de sa libération le photojournaliste hollandais Jeroen Oerlemans, enlevé par des djihadistes le mois dernier en Syrie. Selon lui, il n’y avait « aucun Syrien » parmi ses ravisseurs, rapporte l’Express qui le cite : « Il n'y avait aucun Syrien présent, c'était tous des jeunes venus d'autres pays, d'Afrique, de Tchétchénie... »
Dans un article de RT, la citation est plus complète et le nom des pays diffère : « Tous disent venir de pays comme le Pakistan, le Bangladesh et la Tchétchénie et ils disent qu’un "émir" quelconque est à la tête du groupe. » Mais l’information la plus pertinente de cet article, omise par L’Express, est que plusieurs d’entre eux avaient des accents britanniques de Londres et Birmingham.
Par ailleurs, celui qui a contribué à la chute de Kadhafi, Abdul Hakim Belhaj, commandant du Groupe islamique armé combattant en Libye (Lybian Islamic Fighting Group, GICL) « avait promis à l’Armée syrienne libre en novembre 2011, des armes, de l’argent et des combattants ». Peu après, « environ 600 terroristes du GICL ont quitté la Libye pour entrer en Syrie y mener des opérations militantes ». (Tony Cartalucci, UN Designates "Free Syrian Army" Affiliates as Al Qaeda, Land Destroyer Report, 12 août 2012.)
En bleu, Paul Conroy de la presse britannique. À sa gauche, une mitraillette au cou, Mahdi al-Harati du GICL, aujourd’hui à la tête des brigades de l’ASL en Syrie. À sa gauche en veste de camouflage, Abdul Hakim. (Ibid.)
Le Telegraph occulte ces liens étroits entre l’ASL et des groupes terroristes en la désignant comme une armée laïque :
En permettant à des dollars étasuniens d’être acheminés à la FSA laïque, il se peut également que les États-Unis tentent de contrebalancer les éléments islamistes au sein de l’opposition. (Telegraph, op. cit.)
D’une part, cette licence du Trésor légalise donc, dans un non-sens ubuesque, le financement de groupes terroristes djihadistes, incluant Al-Qaïda et le GICL, figurant tous deux sur la liste des groupes terroristes visés par des sanctions de ce même Trésor. D’autre part, les médias dominants ont récemment confirmé ce que les médias indépendants affirment depuis l’an dernier : la CIA appuie clandestinement la rébellion syrienne, entre autres en lui fournissant des armes.
Ajoutons que l’ONU, qui, à coup d’émissaires, demande aux rebelles et au gouvernement de cesser les violences, considère également ces deux groupes comme des entités terroristes dans une déclaration du Comité du Conseil de sécurité faisant suite aux résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) concernant Al-Qaida et les personnes et entités qui lui sont associées ou « Comité des sanctions contre Al-Qaida ».
À quand des sanctions de l’ONU contre les États-Unis et la Grande Bretagne pour leur contribution matérielle, humaine et financière au terrorisme international? Les États-Unis financent le terrorisme alors qu’ils prétendent le combattre. Et cela ne date pas d’hier, car, au risque de le répéter, ils sont les créateurs de nombreux groupes terroristes, dont Al-Qaïda.
Julie Lévesque, journaliste
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