dimanche 8 juillet 2012

De grands projets seront bientôt lancés dans le cadre de l’Initiative Industrielle Desertec



L’Afrique du Nord sera une pièce maîtresse du réseau électrique intégré avec l’Europe et le Moyen-Orient alimenté à 90% par des énergies renouvelables
L’Afrique du Nord sera une pièce maîtresse du réseau électrique intégré avec l’Europe et le Moyen-Orient alimenté à 90% par des énergies renouvelables, dont une large part en provenance du désert Nord-africain. Un tel réseau « EUMENA » n’est pas chose impossible d’ici 2050, mais il réduira le coût de l’électricité, contribuant à la protection de l’environnement et au renforcement de la sécurité énergétique de tous les pays impliqués.
C’est ce que démontre l’étude stratégique « Desertec Power 2050 » présentée, ce mercredi 4 juillet par DII (Initiative Industrielle Desertec), au cours d’un point presse tenu à Tunis.
Un enjeu de taille, pour les pays d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Europe, selon Pau van Son, Pdg de DII, ce qui devrait assurer aux générations futures, l’accès à une énergie propre et durable. Un enjeu qui nécessite aussi la coopération au niveau interrégional mais également au sein de ces trois régions pour avancer vers un système durable qui bénéficiera à tous.
Comment les pays du sud de la Méditerranée peuvent-ils alimenter leur croissance à partir d’une énergie propre et à prix avantageux ? Comment l’UE peut-elle atteindre ses objectifs énergétiques ?
D’après le concept Desertec, l’énergie renouvelable devrait être produite dans des zones aux ressources optimales, puis exportée vers les régions où la demande est élevée. Selon l’étude stratégique « Desert Power 2050 », la demande totale d’électricité pourrait dépasser les 8 000 TWh en 2050. Alors que la croissance économique des pays de la région MENA est supérieure à celle de l’UE, il est dans l’intérêt de toute la région de réduire sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles et d’avancer vers un système énergétique stable et durable.
A ce propos, Desert Power 2050 montre qu’un système énergétique intégré et basé sur le renouvelable en EUMENA est plus compétitif, durable et sûr. La mise en place d’un tel réseau requiert un changement de paradigme, partant du système actuel, faiblement interconnecté et basé sur les combustibles fossiles, pour aller vers un système intégré et durable.
C’est pour cette raison que la région EUMENA devrait être considérée comme une région intégrée « EUMENA » à partir de laquelle l’Europe importerait jusqu’à 20 % de ses besoins en électricité en provenance de la région MENA, ce qui lui permettrait d’atteindre ses objectifs de réduction d’émissions de CO2 à hauteur de 95 % dans ce secteur d’ici 2050.
Aussi, la même source précise que la région MENA réalisera 63 milliards d’euros par an, tirés d’exportations d’énergies renouvelables. D’ailleurs, le coût marginal de la réduction des émissions de CO2 dans le secteur de l’électricité diminuerait de 40 %.
Tunisie : carrefour énergétique de l’EUMENA
La Tunisie, riche en ressources éoliennes et solaires, est capable de diversifier son mix énergétique et de réduire sa dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles. D’après DII, la Tunisie pourrait multiplier ses capacités de production d’électricité par quatre d’ici 2050 et deviendrait un carrefour énergétique grâce à son interconnexion avec l’Italie. Cela stimulera sans doute la croissance tunisienne et conduira à la création des nouveaux secteurs d’activités et de métiers porteurs d’avenir. « Les tunisiens auront accès à une énergie propre et durable, mais également à de nouvelles perspectives d’emplois », a affirmé Pau van Son.
De son coté, René Buchler, coordinateur pour l’Afrique du Nord de DII, a souligné que « Desert Power 2050 » propose des solutions optimisées en se basant sur les données actuelles. La Tunisie peut évidemment influencer favorablement ce scénario en prenant des mesures utiles et concrètes.
Sur un autre plan, il a annoncé que plusieurs projets seront bientôt entamés dans le cadre de cette étude.
Léoni rejoint le consortium Desertec
La société tunisienne Léoni fait désormais partie du consortium Desertec en tant que partenaire associé. Paul van Son Pdg de DII précise que « nous sommes heureux de compter Leoni, le plus grand employeur de Tunisie, comme partenaire associé de notre initiative », avant d’ajouter que « l’entreprise peut apporter une contribution précieuse à l’intégration locale et à la réduction des coûts de construction de centrales de production d’énergies renouvelables ».
Protostar:African Manager

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